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Grande-Bretagne : entrée en scène ratée de Pegida (VIDEO)

Moins de 300 personnes ont participé à la première manifestation du groupe anti-islam Pegida au Royaume-Uni, au moins 1 500 manifestants étaient rassemblés à des centaines de mètres en signe de protestation contre l'islamophobie.

«Nous sommes venus ici parce que personne de ceux qui doivent parler des problèmes de ce pays n’en parle», a dit Paul Weston du parti d'extrême droite Liberty Great Britain en s’adressant à un auditoire composé principalement d’hommes d’âge moyen avec des drapeaux britanniques en mains.

«Même s’il existe des musulmans modérés, l’islam n’est pas une religion pacifique», a-t-il ajouté.

Les intervenants ont prononcé leurs griefs contre les musulmans devant la foule battue par les vents, faisant allusion à des recrues de  en provenance de Grande-Bretagne telles que le bourreau Mohammed Emwazi - ou Jihadi John – et soulignant l’échec de la police et du gouvernement local de Rotherham à enquêter sur les activités de gangs pakistanais qui ont marié de force des centaines des filles en 15 ans.

Ils ont insisté sur le fait que Pegida n’était pas un mouvement politique, mais une mobilisation citoyenne aspirant à «ouvrir un débat public» sur la question de l’islamisation.

La présence policière était forte à la manifestation, des officiers de police à cheval surveillaient impassiblement le défilé largement entièrement pacifique des Pegida de Newcastle, un évènement suivi également de près par de nombreux médias internationaux.

A des centaines de mètres, les contre-manifestants étaient beaucoup plus nombreux, réunissant syndicalistes, musulmans, socialistes antifascistes et autres militants locaux.

Un cercle de tambours a été installé au cœur de la foule alors que les manifestants scandaient «Pegida n’est pas le bienvenu !»

Après une marche assez courte, les manifestants se sont rassemblé près de la plateforme depuis laquelle le député de gauche George Galloway a attiré la plus grosse part d’attention médiatique, le footballeur de Newcastle United Moussa Sissoko et le député local du parti travailliste Chi Onwurah se sont également exprimés.

«Je voudrais que cela ne soit pas nécessaire. Nous aurions préféré que Pegida ne choisisse pas notre ville pour sa manifestation», a dit Onwurah. «Mais le fait que des gens de toutes nationalités, de tous éventails politique, y compris de nombreux supporters de football, sont venus ici aujourd’hui montre vraiment que Newcastle s’est uni contre cette intrusion».

Onwurah a souligné que personne ne doit laisser les manifestations «obscènes» de Pegida ébranler ses croyances

Après la fin des interventions, les deux rassemblements ont été séparés par la police par une centaine de mètres. Plusieurs manifestants ont échangé des slogans par-dessus les rangées de policiers. Cinq personnes ont été arrêtées après une série d’incidents mineurs.

L’activité de Pegida a démarré en  où le mouvement a rassemblé 25 000 mille personnes à Dresde en octobre dernier. Après une série de manifestations hebdomadaires, la vague Pegida est retombée suite à des controverses parmi les leaders du groupe.

En savoir plus : La photo de leur leader déguisé en Hitler ne refroidit pas les fans de PEGIDA

La branche britannique de Pegida a été montée essentiellement par des membres du mouvement d’extrême droite English Defence League (EDL) dont l’idéologie se résume également au rejet de l’immigration et de certains groupes marginaux.

Newcastle a été le théâtre des marches les plus populaires de EDL en 2010 et 2013. Les organisateurs disent que Londres sera la prochaine étape.