Au rassemblement de la Ligue du Nord sur la place Piazza del Popolo, le leader du parti Matteo Salvini a accusé le gouvernement d’exécuter aveuglément les ordres de Bruxelles.
«Le problème, c’est pas Renzi ; Renzi n’est qu’un pion, il est un esclave à la disposition d’anonymes qui veulent contrôler nos vies depuis Bruxelles», a dit Salvini.
La manifestation s’est tenue sous le slogan «Renzi a casa» («Renzi va-t-en»). Selon Salvini, ce sont les simples citoyens qui souffrent des conséquences de la politique du gouvernement et de l’Union européenne (UE). L’homme politique a en outre mis en relief la situation autour des routiers italiens qui ont perdu leur travail.
«L’Europe est la cause du remplacement de nos camionneurs par des contractuels roumains qui touchent des salaires et des pensions roumains pour venir travailler en Italie parce que c’est ce que veut l’Europe : la course vers le bas», a dit Salvini.
Il a aussi accusé les banques et la communauté d’affaires italienne d’avoir provoqué la crise et les problèmes économiques actuels.
«Je veux changer l’Italie de sorte que la croissance puisse être relancée», a dit Salvini cité par Euronews. «Le rétablissement de l’économie est maintenant empêché par Bruxelles et des politiques européennes insensées».
La Ligue du nord prône la fermeté en matière d’immigration et préconise l’expulsion de tous les immigrés clandestins. Salvini considère l’immigration limitée et contrôlée comme un facteur positif mais refuse ladite «immigration du désastre» par le sauvetage des migrants dans la Méditerranée.
De nombreux militants de gauche sont indignés par ces propos jugés «racistes». Plusieurs organisations et centres sociaux romains ont organisé une manifestation simultanée en signe de protestation contre les idées de la Ligue.
Plus de 35 000 de personnes selon les estimations de Euronews ont participé à la contre-manifestation sous les pancartes «Jamais pour Salvini!» et «Rome ne te veut pas».
La Ligue du Nord, ou «Lega del Nord» en italien, est un parti politique régionaliste dont l’objectif est de quitter la zone euro, d'interrompre la politique d’austérité et de raffermir le contrôle de l’immigration. En cinq ans, le parti a gagné une certaine popularité et s’est imposé comme un des plus grand partis dans le nord du pays. Cependant, la majorité de centre gauche du Parti démocrate bénéficie toujours du soutien de la majorité des électeurs. Les prochaines élections régionales auront lieu au printemps.