Il a aussi souligné l’intérêt croissant que les pays qui n’ont pas d’accès direct à l’Arctique portent aux ressources de la région.
«Une présence militaire constante en Arctique et la possibilité de protéger les intérêts du pays par des moyens militaires sont considérés comme partie intégrante de la politique générale pour garantir la sécurité nationale», a indiqué Sergueï Choïgou.
«Ce n’est pas un secret, l’Arctique devient l’un des centres mondiaux de la production d’hydrocarbures et c’est un nœud de transport important», a rappelé le ministre russe. «Quelques pays développés qui n’ont pas d’accès direct aux régions polaires luttent obstinément pour l’Arctique en prenant certaines mesures politiques et militaires dans cette direction», poursuivi le ministre de la défense. Il a aussi noté que les pays adjacents à l’Arctique essayent tous d’y renforcer leur présence.
Pour être préparé à chaque menace, de tout nouveaux sous-marins russes ont effectué des manœuvres dans les conditions glaciales du Nord depuis le début de l’année. Ces manœuvres suivent celles des forces de réaction rapide qui ont eu lieu en Arctique l’an dernier. Les îles de Nouvelle-Sibérie, la Nouvelle-Zemble, l’archipel François-Joseph et l'île Wrangel situées dans l'océan Arctique ont vu croître des infrastructure militaires modernes de façon continue.
«Pour assurer la sécurité de la navigation à travers le passage maritime du Nord-Est et pour répondre à des menaces potentielles dans la région de l'Arctique, on a renforcé la présence des forces militaires dans la péninsule tchouktche», a déclaré Sergueï Choïgou.
A la fin de l’année dernière, la Russie a adopté une nouvelle version de la doctrine militaire valable jusqu’en 2020, qui a, pour la première fois, fixé la protection des intérêts nationaux du pays en Arctique parmi les priorités majeures des forces armées. Dans le cadre de cette doctrine, on a organisé le commandement stratégique conjoint comme une partie de la flotte du Nord pour contrôler et coordonner les troupes.
Selon le droit international existant, les nations arctiques – la Russie, les Etats-Unis, le Danemark et le Groenland, la Norvège, et le Canada – ont le droit de d’exploiter les gisements du plateau continental dans une limite de 200 miles nautiques. Si un Etat prétend à plus de territoire, il doit fournir les données scientifiques et techniques à une commission spéciale de l’ONU pour soutenir cette revendication.
La Russie a récemment commencé à développer ses régions du Nord ce qui inclut la production d'hydrocarbures avec les sociétés nationales qui développent l’exploration et la construction d’installations de forage dans le Nord du pays. Le passage maritime du Nord-Est devient une option plus attrayante pour le transport de marchandises après la fonte des glaces.
Les Etats-Unis s'attendent à commencer l'extraction du pétrole et du gaz dans les zones côtières de l’Alaska. La semaine dernière, la Maison-Blanche a établi un nombre de règles pour contrôler les forages d'exploration dans les mers de Beaufort et des Tchouktches, pour s’assurer que les sociétés et les entrepreneurs sont préparés aux conditions arctiques.
Le mois dernier, le Danemark a soumis une revendication à l’ONU pour une zone de 895 000 kilomètres carrés du fond de l'océan Arctique qui est potentiellement riche en ressources naturelles, ce qui a provoqué beaucoup de critiques du Canada qui considérait ce territoire comme le sien.