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Paris : trois journalistes d’Al Jazeera arrêtés pour avoir fait voler des drones

Trois journalistes d’Al Jazeera ont été arrêtés à Paris pour avoir fait voler un drone au-dessus de la ville. Cette arrestation fait suite aux survols de sites sensibles de la capitale qui ont eu lieu cette semaine.

La porte-parole du procureur de , Agnes Thibault-Lecuivre, a annoncé que ces trois personnes n’étaient pas de nationalité française.

L’agence Associated Press a rapporté que les journalistes, âgés de 70,54 et 36 ans avaient été retrouvés près du bois de Boulogne à l’Ouest de Paris. «Le premier pilotait le drone, le deuxième filmait et le troisième regardait», a confié à l’AFP une source judiciaire.

La source a dit qu’il n’y avait pas de preuves que ces journalistes soient impliqués dans les survols par des drones de la Tour Eiffel, de l’ambassade américaine, de la Place de la Concorde ou de la Tour Montparnasse, le plus haut gratte-ciel de la capitale française, au cours des deux nuits précédentes. Au moins cinq véhicules aériens sans pilote ont été repérés.

Les propriétaires des drones ont besoin de permissions municipales pour les faire voler au-dessus des zones densément peuplées et les contrevenants s’exposent à une peine d’une année de prison ou à une amende de 75 000 euros.

Alors que lundi et mardi les violations de l’espace aérien étaient le fait d’appareils civils et non militaires, la  a tout de même expliqué que ces survols étaient une «provocation organisée» qui a perturbé «la chaîne de surveillance et la protection de ces sites».

Les forces de police ne sont pas parvenues à mettre la main sur les appareils et les autorités ont dit qu’elles ne savaient pas si ces vols étaient coordonnés ni qui pouvait être derrière cette affaire.

Les drones ont fait leur apparition après le renforcement des mesures de sécurité à Paris à la suite des attentats du mois de janvier qui ont fait 17 morts. Les mois précédents, des drones ont aussi été remarqués à proximité de sites d’importance stratégique, comme des centrales nucléaires et des bases de sous-marins nucléaires. Le 20 janvier, un drone a même survolé le palais présidentiel.