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La Russie propose à l’Iran son dernier système de missiles balistiques

Rostec, l’entreprise étatique russe de haute-technologie, a proposé à l’Iran d’acheter son dernier système de missiles antiaériens et balistiques Anteï-2500 à la place de l’ancien S-300, a déclaré son PDG, Sergueï Tchemezov.

D’après l’agence Tass, le PDG Sergueï Tchemezov a déclaré que Rostec avait «proposé des Anteï-2500 à la place des S-300. Ils réfléchissent. Aucune décision n’a été prise pour l’instant», concernant une potentielle vente à l’Iran dans le cadre du salon international de la défense (IDEX) à Abu Dhabi en Arabie Saoudite.

Le systèmeAnteï-2500 est une version perfectionnée du S-300 que la  ne produit plus. En 2007, les deux pays avaient signé un contrat de 800 millions de dollars dans lequel la Russie s’était engagée à fournir des systèmes de défense antimissile S-300 à l’Iran. Mais en 2010, le président russe de l’époque Dmitriï Medvedev a suspendu l’exécution du contrat, conformément aux sanctions décrétées par l’ONU contre l’Iran à cause de la poursuite de son programme nucléaire. En réaction, Téhéran a réclamé 4 milliards de dollars à la Russie dans une plainte qui est toujours pendante devant la Cour d’arbitrage de Genève.

A l’occasion de la visite en Iran du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou au mois de janvier dernier,  et Téhéran ont signé un accord de coopération militaire portant sur une plus large collaboration dans la formation du personnel et en matière de lutte contre le terrorisme.

La Russie entretient des liens étroits avec la République islamique depuis des années, notamment dans la domaine nucléaire. En septembre 2013, la Russie a livré à l’Iran la première unité de sa centrale nucléaire de Bouchehr. L’automne dernier, les deux pays ont signé un accord pour construire des réacteurs nucléaires supplémentaires.

Les Etats-Unis ne sont pas restés sans réagir à cette proposition russe. La porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki, a déclaré que les Etats-Unis auraient des objections à faire valoir si cet accord était signé.

Dans le cadre de l’IDEX, Sergueï Tchemezov a souligné que les ventes d’armes russes à l’étranger étaient en progression de près de 11,5 milliards d’euros en 2014. «Je ne m’abstiens pas de le dire, tout le monde en parle; plus il y a de conflits, plus on achète nos armes. Les volumes augmentent malgré les sanctions. Surtout, en Amérique latine et au Moyen Orient», a déclaré le PDG de Rostec.