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Italie : une étiquette pour vêtement mobilise les féministes

Federica Mazzoni, une femme politique italienne a accusé la marque de vêtements Shoeshine d’apposer des instructions de lavage sexistes sur ses vêtements.

Federica Mazzoni qui travaille à la Commission d’égalité de l’assemblée législative de Bologne a trouvé une étiquette de vêtements sur le cardigan de son fils qui, parmi les autres instructions ordinaires, mentionnait explicitement «Donne le à ta maman, c’est son boulot».

La femme politique a accusé sur Twitter la marque de renforcer les stéréotypes. Elle pense que de tels slogans sont offensants pour les femmes ainsi que les hommes qui semblent incapables de faire des choses aussi simples que laver des vêtements.

Elle a aussi porté plainte contre l’Institut des standards publicitaires, l’autorité italienne de contrôle de la publicité.

Selon le quotidien en ligne Tgcom24, le distributeur de la marque Unipersonale a fait savoir qu’il s’agissait juste d’une blague pour les adolescents qui sont le marché cible de ce produit et qu’à aucun moment il n’a été question de sexisme.

L’indignation de Federica Mazzoni a reçu un grand soutien des usagers des réseaux sociaux. Quelques-uns ont même appelé à boycotter la marque et ont accusé les défenseurs des droits de femmes de fermer les yeux sur de tels cas.

Mais pour l’autre camp, il n’y a rien de mal à demander un conseil à sa mère, simplement parce qu’elle a plus d’expérience.

Ces dernières années beaucoup de détaillants ont été critiqués pour des textes controversés retrouvés sur les étiquettes de vêtements.

La marque britannique Madhouse a fait face à des accusations similaires pour avoir suggéré de traiter les vêtements sales de la façon suivante : «Pour ta femme, c’est son travail».

Topman a été accusé d’avoir légitimé la violence domestique par avoir imprimé des excuses sur ses T-shirts, comme «J’étais bourré» et «Tu m’as provoqué».

La compagnie a présenté ses excuses et a retiré les vêtements incriminés des magasins.

Le détaillant Forever 21basé à Los Angeles a dû se débarrasser des T-shirts pour femmes portant le slogan «Allergique à l’algèbre».

JC Penney a été forcé de capituler dans une dispute éthique sur un slogan «Je suis trop jolie pour faire mes devoirs, mon frère doit les faire pour moi» inscrit sur des sweat-shirts destinés aux ados.

Les porteurs de ce type de vêtements controversés doivent parfois s’expliquer.

L’année dernière, un homme de science, le docteur Matt Taylor, qui a aidé à faire atterrir la sonde de l'Agence spatiale européenne Philae sur une comète à plus de 400 millions de kilomètres de la Terre, a dû affronter une tempête de critiques pour avoir porté un T-shirt avec des pinups portant des armes à feu.

Le sexisme n’est pas le seul problème éthique dont les détaillants ont récemment été accusés. Il y a un an la marque Zara a été soumise aux critiques pour ses pyjamas avec une étoile à six branches qui ressemblait à l’étoile jaune que les Juifs ont été forcés de porter sous le régime nazi.