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Plus de 100 000 civils irakiens forcés à l'exode par les djihadistes

L’agence des Nations unies pour les réfugiés a annoncé que plus de 114 000 personnes ont fui les combats entre forces irakiennes et djihadistes de Daesh ayant lieu à l’ouest de la ville de Ramadi en Irak.

L'ONU avait communiqué le 19 avril le chiffre 90 000 déplacés depuis le début des combats autour de Ramadi. Le chiffre actualisé est maitenant de 114 000 personnes.

Une grande partie de la province de Al-Anbar, région située à l’ouest du pays et frontalière de la Syrie, se trouve sous le contrôle de l’Etat Islamique. Après avoir abandonné la ville de Tikrit aux forces irakiennes gouvernementales soutenues par les frappes aériennes de la coalition, les combattants de Daesh concentrent dorénavant leurs efforts autour de Ramadi. 

L’organisation terroriste a pris la semaine dernière deux quartiers des faubourgs nord, ainsi que des villages alentour.

Les combats s’intensifiant, une partie de la population civile se voit contrainte à fuir, en laissant tout derrière elle.

«Les organisations humanitaires tentent d'apporter leur soutien à plus de 90.000 personnes fuyant les combats dans la province d'Al-Anbar» apprend-on dans un communiqué de l’ONU.

«Notre priorité est de livrer de l'aide d'urgence – nourriture, eau et abris – aux populations en fuite», a déclaré Lise Grande, coordinatrice humanitaire pour l'ONU en Irak.

L’EI a fait irruption sur la scène internationale en prenant sous son contrôle de larges pans des territoires irakien et syrien. L’ONU a qualifié le régime de l’EI de «règne de la terreur» au vu des milliers de personnes mises à mort par le groupe djihadiste – dont des otages étrangers – et des centaines de milliers de personnes forcées de fuir leurs domiciles.