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Alexeï Pouchkov évoquera la levée des sanctions avec les ambassadeurs européens

Les ambassadeurs des pays de l’Union européenne ont pris l’initiative d’une rencontre avec le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, Alexeï Pouchkov. Cela pourrait s’avérer une bonne initiative pour la reprise du dialogue.

«Nous avons décidé de rencontrer nos collègues européens, parce que pensons qu’un tel dialogue peut être utile, notamment après les accords de Minsk, car il reste de la tension dans les relation avec l’Union européenne. Comme je le comprends, elle utilise également cet approche et elle est aussi intéressée à nouer des contacts non seulement avec le pouvoir exécutif, mais aussi avec les parlementaires», a déclaré le député russe au journal Izvestiya.


Selon Alexeï Pouchkov, la possibilité d’une levée des sanctions, européennes comme russes, qui influencent les relations entre la Russie et l’UE, sera bien évidemment au programme des discussions.


«Par exemple, en France les entrepreneurs sont mécontents de ces sanctions. Après les accords de Minsk, l’ambiance politique a commencé à s’améliorer dans les capitales européennes. Cela ne concerne pas Londres ni Varsovie, mais elle est devenue meilleure dans quelques pays européens. Je pense que la rencontre avec les ambassadeurs est un progrès dans nos relations avec l’UE», a expliqué Alexeï Pouchkov.

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Cette rencontre, fruit de l’initiative de Vygaudas Ušackas, chef de la mission de l'Union européenne en Russie, aura finalement lieu à la Douma à Moscou, les ambassadeurs européens ayant, dans un premier temps, refusé de s’y rendre.

L’UE a imposé des sanctions contre la Russie au printemps dernier après le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie et le début de la guerre civile dans l’est de l’Ukraine. L’Union européenne entendait ainsi protester contre le soutien présumé de la Russie aux milices rebelles qui combattaient contre le pouvoir de Kiev, issu du coup d’Etat du 22 février. Moscou a toujours démenti être impliqué dans ce conflit et a imposé un embargo sur les produits agricoles venant non seulement de l’Union européenne mais aussi des Etats-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Norvège faisant perdre plusieurs dizaines de millions d’euros aux producteurs agricoles européens.