Quatre autres membres de l’UNICEF sont grièvement blessés, a fait savoir James Elder, représentant de cette agence des Nations unies. D’après un communiqué qu’elle a diffusé, «l’attaque perpétrée en utilisant un engin explosif, a été effectué au moment où les employés se dirigeaient vers leurs bureaux en minibus». L’identité des victimes, mortes ou blessées, n’a pas été rendue publique pour le moment.
L’attentat a eu lieu à Garowe, dans le Nord-Ouest du pays, qui est en même-temps la capitale du Pount, région qui a proclamé son autonomie en 1998. «La bombe aurait pu être attachée au minibus», a expliqué Abdullahi Mohamed, représentant de la police. Dans ce cas-là, elle aurait pu être déclenchée au moment où le minibus utilisé pour transporter le personnel est arrivé près des locaux des Nations unies.
Les témoins et les autorités locales ont aussi suggéré que l’explosion pourrait avoir été causée par une bombe placée au bord de la route. Nick Kay, le responsable de l’ONU en Somalie, a condamné cette attaque, annonçant sur Twitter qu’il «était choqué et consterné par ces vies perdues».
C’est l’organisation islamiste Al Shebbaab, considérée comme le pendant d’Al-Quaïda en Somalie, qui a revendiqué la responsabilité de cet attentat. Elle a accusé l’ONU, par l’intermédiaire de son porte-parole Abdulaziz Abu Musab, d’être «une force colonisatrice en Somalie».
Al-Shabbaab, dont les membres sont couramment appelés shebab ou chebab, est née suite au conflit contre l’Ethiopie, dont les troupes étaient entrées en Somalie avec le soutien des Etats-Unis, pour renverser l’Union des tribunaux islamiques qui contrôlait alors Mogadiscio, la capitale somalienne. L’ONU est pour sa part présente en Somalie depuis 1992 et sa mission est de contribuer au rétablissement de la paix dans ce pays africain.