«Malheureusement, au cours des dernières décennies les principes, les standards et la charte de l’ONU ont été gravement violés à plusieurs reprises. Il suffit juste de se rappeler des bombardements de la Yougoslavie, de l’occupation de l’Irak, du détournement du mandat du Conseil de sécurité sur la Libye», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères devant un parterre d’étudiants venus assister à son intervention.
Sergueï Lavrov a rappelé que l’Occident blâmait souvent la Russie et la Chine pour l’utilisation de leur droit de veto lorsqu’il ne parvient pas à obtenir une décision unilatérale. Mais pour le ministre russe, le droit de véto au sein du Conseil de sécurité des Nations unies n’est pas un privilège mais une grande responsabilité. Sergueï Lavrov affirme que grâce au droit de véto, la crise syrienne peut aujourd’hui se régler au plan politique.
«C’est grâce au véto russo-chinois, qu’on a réussi à ne pas transformer la Syrie en une Libye qui a été divisée parce qu’au lieu d’interdire son espace aérien à l’aviation de Kadhafi, nos collègues occidentaux, les pays de l’OTAN ont violé le mandat du Conseil de Sécurité de l’ONU et se sont impliqués dans le conflit pour achever personnellement le chef d’un Etat souverain», a encore déclaré Sergueï Lavrov.