«Quiconque manipule l’idée de découper une partie de la zone euro en espérant que le reste survivra joue avec le feu», a déclaré Yanis Varoufakis à la chaîne de télévision espagnole la Sexta. L’interview avait été enregistrée il y a 10 jours mais n’a été diffusée que dimanche. Le ministre grec a prévenu que ceux qui en Europe pensent qu’ils sont barricadés derrière la lutte grecque se trompent.
Si Athènes était acculé à devoir quitter la zone euro, il serait alors impossible d'ignorerle facteur de la peur dans le cadre d’un potentiel effet domino en Europe. Le défaut de la Grèce aura des répercussions sur l’économie européenne, parce que la dette grecque est liée à la Banque centrale européenne, de même qu’elle est libellée dans une devise partagée par les 17 autres membres de la zone euro.
«Si l’idée que l’union monétaire n’est pas éternelle pénètre dans les têtes des gens, la spéculation commence…Qui sera le suivant ? Cette question va ronger toute l’union monétaire. Cela provoquera, tôt ou tard, une hausse des taux d’intérêt, des tensions politiques, une fuite de capitaux», a prévenu Yanis Varoufakis.