Des violences à caractère xénophobe ont débuté à Durban il y a plus de deux semaines et se poursuivent jusqu’à maintenant. Une nouvelle manifestation contre les immigrés a commencé à Johannesburg vendredi dans la banlieue de Jeppestown. Des habitants ont été vus brandissant des haches et autres armes traditionnelles contre les étrangers.
Au cours de la manifestation plusieurs boutiques de Johannesburg appartenant à des non-autochtones ont été pillées et incendiées, des voitures vandalisées.
«Plus de 30 personnes ont été arrêtées la nuit dernière et seront poursuivies pour violences publiques, vol, effraction et destruction volontaire» a précisé le porte-parole de la police provinciale, Lungelo Dlamini.
Plusieurs migrants craignant pour leur vie se sont sauvés vers les camps de réfugiés. Dans ces camps entourés de barbelés, les étrangers ont reçu de la nourriture et un abri. Un volontaire du camp craint que cette vague d’attaque xénophobes prenne l’ampleur d’incidents similaires ayant eu lieu en 2008 et fait 62 morts.
Pour éviter le même bain de sang, Jacob Zuma a annulé sa visite en Indonésie afin de «s'occuper des affaires intérieures liées aux violences contre les étrangers», a indiqué la présidence. Les étrangers, à leur tour, espèrent que des mesures urgentes contre la xénophobie vont rapidement être prises par les autorités. En trois semaines ces manifestations contre les immigrés ont déjà fait au moins 6 morts.
Des milliers d’étrangers ont afflué ces dernières années en Afrique du Sud, attirés par le niveau de vie et le taux de croissance élevé du pays, fuyant les conflits, venant principalement du Zimbabwe, du Mozambique et de la République démocratique du Congo.