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Des instructeurs militaires de l’OTAN déployés en Ukraine pour former les forces locales

Les parachutistes de la 173e brigade aéroportée américaine, basée dans la ville de Vicence en Italie, sont arrivés dans l’ouest de l’Ukraine pour entraîner les troupes gouvernementales du pays.

Cette annonce a été publiée sur le compte Twitter de l’ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt. Le diplomate a posté des images de parachutistes américains qui marchaient à travers l’aéroport de la ville occidentale de Lvov.

L’ambassadeur n’a pas indiqué le nombre exact de militaires déployés en Ukraine, mais selon un post sur Facebook du ministre ukrainien de l’Intérieur Arsen Avakov, 290 parachutistes américains environ devaient arriver dans le pays. Le ministre de l’Intérieur a déclaré que selon un accord avec le département d’Etat américain, des manœuvres conjointes de parachutistes américains et d’unités de combat de la Garde nationale de l’Ukraine se tiendraient dans la région Yavorivky.

Les manœuvres conjointes ont été décidées par le président ukrainien Petro Porochenko et le vice-président américain Joe Biden au début du printemps. La formation dispensée par les parachutistes américains va durer 24 semaines et impliquer environ 900 militaires de plusieurs unités de la Garde nationale de l’Ukraine.

En mars, la Grande-Bretagne a commencé sa mission de formation en Ukraine. Il a été prévu que jusqu’à 75 soldats soient engagées dans une mission de six mois pour entraîner les forces militaires de Kiev afin de «renforcer la capacité de défense des forces armées ukrainiennes et pour augmenter leur résistance».

La Russie a exprimé ses inquiétudes concernant l’entraînement militaire des forces ukrainiennes, déclarant que ces actions ne contribuaient pas au règlement du conflit dans l’est de l’Ukraine.

«Cette décision ne contribue ni au renforcement de la confiance, ni à la désescalade des tensions», a affirmé Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, selon RIA Novosti.

Kiev et les forces antigouvernementales ont signé un accord du cessez-le-feu en février qui prévoyait le retrait des armes lourdes et une réforme profonde censée résoudre les problèmes des régions dissidentes et les réintégrer à l’Ukraine. L’accord a été plus ou moins respecté jusqu'à maintenant, le niveau de la violence dans l’est de l’Ukraine ayant diminué considérablement, ont rapporté les observateurs de l’OSCE sur place.

Mais il y a un haut niveau de méfiance entre les milices et Kiev. Les autorités ukrainiennes ne semblent pas disposées à reprendre le paiement des retraites et des allocations sociales dans les régions hors de leur contrôle, une mesure prévue par l’accord du cessez-le-feu.

Elles investissent plutôt dans le réarmement et l’entraînement de l’Armée ukrainienne et de la Garde nationale. Combiné avec la rhétorique guerrière dominant le débat politique en Ukraine, il y a une crainte croissante que Kiev planifie une nouvelle attaque au lieu de respecter le plan de paix.