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Ban Ki-moon appelle toutes les parties du conflit au Yémen d’arrêter les combats immédiatement

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé le 16 avril à suspendre immédiatement les combats au Yémen. C’est sa première intervention après que la coalition arabe a commencé à porter des frappes aériennes contre les Houthis.

Selon Ban Ki-moon, le Yémen est le pays le plus pauvre du Moyen-Orient et la question de la sécurité alimentaire est plus aigüe que dans certaines des régions les plus pauvres d’Afrique. Et les combats récents ont seulement aggravé ces problèmes, a-t-il souligné.

«C’est pourquoi j’appelle à toutes les parties du conflit d’arrêter immédiatement les hostilités. Les autorités de l’Arabie Saoudite m’ont assuré qu’elles comprenaient la nécessité du processus politique. J’appelle tous les Yéménites à prendre part à la résolution du conflit de leur plein gré».

Mercredi, Jamal Benomar, un diplomate marocain, qui devait faciliter la transition du pouvoir dans le pays en 2011 après le printemps arabe, «a déclaré vouloir occuper un autre poste», a annoncé l’ONU. Le diplomate mauritanien, Ismail Ould Cheikh Ahmed, est positionné pour remplacer Jamal Benomar.

Selon certaines sources diplomatiques, Jamal Benomar était critiqué depuis quelques semaines par les proches du président yéménite en exil et par ses alliés de la coalition, en particulier l'Arabie saoudite.

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L’opération de la coalition arabe «Tempête décisive» a déjà détruit 1 200 habitations et 72 établissements d’éducation, selon des sources militaires. Selon un rapport récent du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), plus de 1 000 personnes, dont un grand nombre de civils, ont été tuées dans les combats au sol et lors de frappes aériennes.

La coalition des Etats arabes que comprend l'Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Maroc, le Qatar, le Koweït, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et conduite par l’Arabie saoudite, lance des frappes aériennes contre les rebelles houthis depuis plusieurs semaines, après que le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a été forcé de fuir le pays.