«Nous avons en effet constaté que les Russes n’avaient pas déployé de commandement ni de moyens logistiques, notamment d’hôpitaux de campagne, permettant d’envisager une invasion militaire et que les unités de deuxième échelon n’avaient effectué aucun mouvement», a rapporté le général français.
Selon Christophe Gomart, sides soldats russes ont effectivement été vus en Ukraine, il s’agissait plutôt d’une manœuvre destinée à faire pression sur le président ukrainien Porochenko que d’une tentative d’invasion. D’après les dires du chef du renseignement militaire français, le renseignement américain a livré des données erronées sur l’«invasion» de l’armée russe en Ukraine en profitant de son autorité au sein de l’OTAN.
Consultez le discours en intégralité.
L’OTAN a accusé la Russie à plusieurs reprises d’envoyer des troupes et des armes en Ukraine pour soutenir la résistance du Donbass, ce qui n’a jamais été confirmé par aucune preuve.
En savoir plus : Les preuves de l’implication militaire russe en Ukraine sont fausses (VIDEO)
Les affirmations du général français ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd.
Philippe Migault, directeur de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), a réagi à travers le site d’information Spuntnik : «La France ne sera pas trompée. La France dispose de ses propres sources d’information et nous savons comment expliquer la crise en Ukraine».
Le parlementaire russe Franz Klintsevich a qualifié les déclarations du général français de «douche froide» au milieu de «l’hystérie antirusse en Occident». D’après les dires du parlementaire, les propos de Christophe Gomart montrent que le renseignement américain répond à des ordres politiques.
Cinq fausses accusations d’invasion russe en Ukraine par l’Occident
En février dernier, la chaîne de télévision fédérale allemande ZDF a diffusé une photo de «chars russes dans l’est de l’Ukraine» qui étaient en réalité des chars russes en Ossétie du Sud en 2008.
La photoavait déjà été utilisée dans un blog coréen en 2009.ZDF a présenté cette photo dans son journal télévisé et l’a intitulée «Passage des blindés russes à Isvarino dans la région de Lougansk le 12 février 2015». Un groupe allemand de surveillance des médias a déposé une plainte contre la chaîne de télévision pour avoir présenté de fausses informations sur la situation dans l’est de l’Ukraine.
En savoir plus : Kiev a constaté qu’il n’y avait pas de troupes russes dans le Donbass
En janvier dernier, le chef de l’armée ukrainienne Victor Moujenko a admis que les troupes de Kiev n’étaient pas engagées dans des combats avec les unités russes. De la sorte, il a contrecarré les accusations de l’Occident selon lesquelles Moscou est intervenu militairement en Ukraine.
En août 2014, l’OTAN a publié des images satellites censés représenter des dispositifs d’artillerie russes sur le territoire ukrainien accompagnés d’un millier de militaires russes prenant part à des opérations spéciales dans l’Est de l’Ukraine. Les images ont été fournies par la société privée Digital Globe. En réponse, le ministère russe de la Défense a qualifié cette «preuve» de ridicule, disant que de hauts responsables de l’OTAN ont écrit leurs noms sous des images de ce type à l’époque mais hésitent à le faire maintenant.
Les autorités ukrainiennes ont accusé à plusieurs reprises les militaires russes de prendre part aux combats dans l’Est de l’Ukraine. En août 2014, le Premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk Alexandre Zakhartchenko a reconnu la présence de 3000 à 4000 ressortissants russes dans les milices, tout en soulignant qu’il s’agissait de volontaires. Selon lui, Kiev parle d’«invasion militaire russe» pour justifier les nombreuses défaites de l’armée ukrainienne.
En juillet 2014, l’Ukraine a publié de vielles photos d’un missile anti-aérien Bouk-M1-2 en affirmant que c’était un système russe opérant en Ukraine. Cependant, il a été ensuite prouvé sur différents blogs que l’arme était ukrainienne. Après la révélation, le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU) a supprimé les photos.