Malgré l’accord historique sur le programme nucléaire iranien, cela ne signifie pas que le plan de déploiement du bouclier antimissile en Europe sera révisé, a-t-on déclaré à Washington.
«La menace que la prolifération des missiles balistiques représente pour les pays de l'OTAN continue d'augmenter… L'accord-cadre [sur le programme nucléaire iranien] ne change rien à ce fait», a dit la porte-parole de l’OTAN Oana Lungescu à l’agence de presse Sputnik la semaine dernière.
La réaction de la Russie ne s’est pas fait attendre. Washington est revenu sur ses promesses, a-t-on affirmé à Moscou.
«Ces interprétations vont à l’encontre des assurances du président américain Barack Obama à Prague qui a affirmé qu’avec la disparition de la “menace iranienne”, il n'y aurait plus aucune raison de déployer un bouclier antimissile en Europe», a-t-on déclaré au Ministère russe des Affaires étrangères.
«Tant que la menace présentée par l'Iran persistera, nous continuerons de travailler sur ce système antimissile. Si la menace iranienne est éliminée, nous disposerons d'une base plus solide en faveur de la sécurité et le besoin de constituer un bouclier en Europe ne se fera plus sentir», avait déclaré Barack Obama en avril 2009.
A en croire les réactions place de Smolensk, Washington et Bruxelles auraient juste besoin d’un prétexte pour mener à bien le projet. «Cela prouve que les références à la menace iranienne n’étaient qu’un prétexte, et que l’objectif réel de la création d’un dispositif antimissile est tout-à-fait différent», lit-on dans un communiqué du ministère.
Toutes les déclarations américaines selon lesquelles le bouclier antimissile américain en Europe ne vise pas la Russie ont beaucoup perdu en crédibilité, a-t-on ajouté côté russe.