«J’ai demandé au président François Hollande de nous livrer 36 chasseurs Rafale», a dit le Premier ministre indien en conférence de presse à l’Elysée.
François Hollande s’est dit sensible à la volonté de l’Inde d’acheter 36 Rafale.
L’Inde, à la veille du début de la visite de Narendra Modi en France, avait appelé Paris à déterminer définitivement la somme du contrat (qui était au cœur des négociations). Les autres conditions de l’accord, comme a déclaré Modii, restent à finaliser.
Les négociations des deux dirigeants ont aussi porté sur la coopération dans le domaine énergétique, en particulier sur l’énergie renouvelable et les réacteurs nucléaires.
Economiquement, la France et l’Inde entendent se soutenir mutuellement par une coopération accrue et des investissements mutuels croissants dans le domaine des industries ferroviaire et spatiale.
L’avion Rafale du groupe Dassault Aviation est un chasseur français de quatrième génération. L’appareil a effectué un premier vol d’essai en 1986, son incorporation dans la marine et l’aviation françaises a eu lieu en 2004 et 2006 respectivement.
Son premier essai au combat s’est tenu en mars 2007 aux côtés des forces d’intervention de l’OTAN en Afghanistan.
L’appel d’offres sur la livraison de chasseurs aériens à l’Inde a été remporté en 2012 par Dassault. Rafale était alors passé devant le MIG-35 russe, l’Eurofighter Typhoon, le SAAB JAS-39 Gripen suédois et les F-16 et F/A-18E/F américains.
Le projet est entièrement français. A l’heure actuelle, le Rafale est le dernier avion de combat fabriqué par un pays européen sans l’aide des Etats-Unis ou d’un autre pays étranger.
Malgré la satisfaction d’avoir vendu les Rafale, l’ancien pilote de chasse français Régis Chamagne considère que la France a beaucoup fait traîner les négociations depuis la victoire de Dassault aviation à l’appel d’offres indien il y a trois ans et n’a pas soigné sa réputation d’exportateur d’armes en restant indécise sur ses prix.
«Dans cette affaire de Rafale-Hollande il y a une responsabilité de Dassault et une responsabilité d’Etat qui n’a pas su taper sur la table pour remettre Dassault dans le rang et le rappeler à ses obligations. la question qu’il y a derrière est est-ce que la France aujourd’hui est toujours digne d’ elle-même. globalement ce comportement, de la même façon que la non-livraison des bateaux mistrals à la Russie, nuit à son image», a déclaré Régis Chamagne.