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Les ressortissants américains abandonnés à leur sort au Yémen

Le département d’Etat américain a annoncé qu’il n’avait pas de projet centralisé d’évacuation de ses ressortissants au Yémen tandis que le pays bombardé par la coalition arabe s’enfonce à toute vitesse dans la guerre civile.

«L’organisation de l’évacuation par le gouvernement américain des citoyens des  n’est pas envisagée pour le moment», a-t-on publié sur le site officiel de l’ambassade américaine au Yémen. «Si vous désirez quitter Yémen, nous vous prions de le faire par d’autres moyens».

L’ambassade des Etats-Unis, pour sa part, a été presque entièrement évacué au début du mois de février après que les rebelles se sont emparés du palais présidentiel dans la capitale. Cependant, le gouvernement américain a déclaré que l’opération d’évacuation des citoyens présente actuellement trop de risques pour les vies des militaires et de ces mêmes citoyens.

Washington, comme l’a confirmé récemment le Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, apporte néanmoins un soutien logistique et de renseignement à la campagne de bombardement des rebelles houthis au Yémen.

Entretemps, plusieurs pays, dont la France, la Chine, l’Inde, la  et d’autres, ont déjà évacués leurs ressortissants du pays dévasté. L’Inde a proposé son aide aux citoyens américains qui auraient des difficultés à quitter le pays, plusieurs ont accepté. L’Inde a également évacué des citoyens d’autres pays qui n’ont pas pu organiser d’opérations d’évacuation.

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Cependant, un certain nombre d'Américains n’ont pas pu profiter de cette possibilité. La situation a débouché sur une condamnation de plusieurs groupes de défense des droits de l'homme dans le monde arabo-musulman à l’encontre du secrétaire d’Etat  et du secrétaire de la Défense Ashton Carter qu’ils estiment responsables des décisions qui ont abouti à la détresse de dizaines de familles américaines dont plusieurs sont avec des enfants.

Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé publiées le 6 avril, 643 personnes ont été tuées depuis le 19 mars dans les violences au Yémen - dont 74 enfants – et 2 226 personnes ont été blessées. Le bilan le plus lourd est enregistré à Sanaa, la capitale du Yémen.