International

L’Ukraine veut interdire le communisme d’ici le 70ème anniversaire de la victoire sur le nazisme

Le monde se prépare à célébrer le 70ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie et les élus ukrainiens ont promis d’adopter une loi de «décommunisation» qui interdirait les «symboles et la propagande soviétiques», comme pour les nazis.

«Avant le 9 mai, le parlement adoptera une loi de décommunisation», a promis le ministre ukrainien de la Justice Pavel Petrenko à la télévision nationale.

Le 9 mai est un jour férié qui célèbre la victoire sur le nazisme pour des millions des gens à travers le monde, notamment dans les anciens Etats soviétiques qui ont combattu le joug nazi sous le drapeau de l’URSS. Plus de 27 millions de citoyens soviétiques sont décédés en quatre ans en se battant contre les forces de l’Axe.

Le ministre ukrainien a souligné qu’il était «sûr que le parlement actuel a une volonté politique suffisante et des voix» pour faire interdire l’idéologie communiste en .

Cette semaine, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a appelé la Rada, le parlement ukrainien, à «adopter ces lois et à interdire enfin les idéologies communistes et nazies».

Cette initiative visant à bannir toutes les formes des idéologies d’extrême gauche ou d’extrême droite est une invention du nouveau gouvernement ukrainien qui fait tout ce qu’il peut pour rompre avec son passé soviétique.

Les propositions contenues dans ce nouveau texte de loi mettent sur le même pied le communisme et le , mais elles confèrent en même temps une reconnaissance officielle aux soi-disant «combattants de la liberté» qui collaboraient avec les nazis et ont parfois violé, torturé et tué des milliers de leurs compatriotes.

L’initiative prévoit également la célébration du jour de la victoire le 8 mai, de façon à pouvoir le célébrer avec les «véritables» Européens.

Mettre le communisme au même niveau que le nazisme est «une position extrêmement cynique», a déclaré le représentant spécial pour les droits de l’Homme du ministère russes des Affaires étrangères Konstantine Dolgov. Selon lui, une telle position contredit le droit international et notamment «les résultats de Nuremberg».