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Yémen : la Russie évacue ses ressortissants des zones de combat (VIDEO)

La situation humanitaire désastreuse au Yémen a contraint les pays européens, dont la France et la Russie, à réclamer une trêve des hostilités pour pouvoir évacuer leurs compatriotes et acheminer de l’aide humanitaire aux populations civiles.

La Russie a envoyé hier deux avions Il-62 afin de rapatrier 300 personnes du Yémen vers Moscou. Selon l'ambassade de  au Yémen, les avions russes ont emmené près de 70 ressortissants russes et plus de 200 ressortissants des pays de la Communauté des Etats indépendants, de Cuba, d'Egypte et de Syrie.

Le secrétaire de presse de l'ambassade, Timofeï Bykov, a indiqué que l'ambassade de Russie prévoyait de poursuivre les opérations d'évacuation si cela s’avérait nécessaire. «Nous continuons à examiner les listes pour voir s'il reste des personnes, mais les ressortissants russes sont peu nombreux ici à Sanaa», a-t-il précisé à l’agence Tass.

La première opération d'évacuation russe avait pris fin vendredi tôt dans la matinée lorsque 311 personnes avaient été rapatriées à l'aéroport de Tchkalovski dans la région de .

Un navire de la marine française a évacué samedi 44 personnes, dont 36 Français, depuis le port de Balhaf dans l’Est du pays.

Des médias chinois rapportent également que la marine chinoise a évacué jeudi 225 ressortissants étrangers du . Parmi ces personnes évacuées, il y avait des Pakistanais, des Ethiopiens, des Singapouriens, des Italiens, des Irlandais, des Polonais, des Allemands, des Canadiens, des Britanniques ainsi que Yéménites.

Samedi, la Russie a exprimé une «grande inquiétude face à la détérioration importante et rapide de la situation humanitaire au Yémen, en particulier les conditions terribles des civils, y compris le personnel diplomatique, consulaire et les autres étrangers». C’est pour cette raison qu’elle a déposé devant le Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution réclamant une trêve dans les opérations militaires, le temps d’évacuer les étrangers des zones de combat et d’acheminer de l’aide humanitaire aux  civiles.

Mais l’ambassadrice de Jordanie Dina Kawar, qui préside le Conseil de sécurité, a déclaré que les membres de cette instance avaient besoin de «temps pour réfléchir».

L'ambassadeur d'Arabie saoudite n'a pas dit si son pays accepterait l’instauration de cette trêve.

La campagne militaire menée par l’Arabie saoudite depuis le 26 mars a déjà fait au moins 519 morts et 1 700 blessés, dont 90 enfants.