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Une rescapée du massacre de Garissa retrouvée après une cache de deux jours dans une garde-robe

Une rescapée de la tuerie de l’université de Garissa au Kenya a été retrouvée samedi, deux jours après que les extrémistes d’Al-Shabaab ont abattu 148 personnes. Cynthia Cheroitich, 19 ans, s’était cachée dans une garde-robe pendant deux jours.

L’étudiante a été enfin persuadée de quitter sa cachette en état de choc profond. Elle s’est couverte de vêtements et aurait bu une bouteille de lotion pour apaiser sa faim et soif, a déclaré AP.

Cheroitich a été emmenée à l’hôpital où elle reçoit maintenant un traitement médical, a déclaré la porte-parole de la Croix Rouge kenyane Arnolda Shiundu.

La police kenyane a mené des recherches dans le bâtiment pendant deux jours après la tragédie et entendu des sons provenant de la garde-robe. Quand les sauveteurs de Cynthia l’ont exhortée à sortir, elle les a pris pour des  et elle n’a consenti à quitter son refuge que lorsque les forces de l’ordre ont amené un de ses professeurs pour lui parler.

«J’ai prié mon Dieu», a déclaré Cheroitich qui est chrétienne quand les journalistes l’ont interrogée sur ce cauchemar.

Cette attaque fut la plus meurtrière que le Kenya ait connu depuis 1998, lorsque l’ambassade des  à Nairobi avait été attaquée et la plus sanglante parmi celles que le groupe Al-Shabaab a dirigées.

Jeudi à l’aube, un homme armé a pris d’assaut l’université de Garissa au nord-est du Kenya près de la frontière avec la Somalie alors que les étudiants dormaient encore. Les terroristes ont jeté des grenades et tiré avec des armes automatiques. Ils ont tué des dizaines d’étudiants. On a libéré des musulmans, alors que des chrétiens et des autres étaient pris en otage. 148 personnes ont été massacrées, dont 142 étudiants, trois policiers et trois soldats. Quatre hommes armés liés au groupe kenyan d’  ont été aussi tués le même jour.

Al-Shabaab a menacé de réaliser de nouvelles attaques similaires. Le groupe de militants islamiques a publié une déclaration qui disait que la dernière attaque avait été faite pour venger les rebelles somaliens tués par les troupes kenyanes.

«Aucune précautions ou mesures de sécurité ne vous garantiront la sécurité, n’empêcheront une autre attaque ou ne préviendront un autre bain de sang», lit-on dans cette déclaration.

«Il y aura beaucoup de sang dans les rues kenyanes… Vous verrez une guerre longue et horrible, le peuple kenyan sera la première victime», affirme la déclaration diffusée sur des sites et des comptes Twitter affiliées à Al-Shabaab.

Samedi, cinq hommes liés au massacre dans l’université ont été arrêtés au .

«Trois coordinateurs ont été arrêtés alors qu’ils essayaient de s’échapper en Somalie, deux autres ont été arrêtés dans l’enceinte de l’université de Garissa», a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur Mwenda Njoka à AP.