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La Grèce se prépare-t-elle à une sortie de l’euro et au retour de la drachme ?

Athènes est en train de négocier un nouveau plan de sauvetage avec ses créanciers. Mais en cas d’échec, le plan B pourrait entraîner l’abandon de l’euro et la déconnexion du système bancaire grec de la Banque centrale européenne (BCE).

Le gouvernement grec s’apprête à nationaliser les banques et à revenir à la drachme, lit-on dans les colonnes du journal britannique The Daily Telegraph.
«Nous sommes un gouvernement de gauche. Si nous avons à choisir entre faire défaut devant le FMI ou faire défaut à notre propre peuple, nous ne nous poserons pas de questions», a déclaré un officiel grec.

Une autre source s’est également exprimée en des termes très clairs : «Nous allons fermer les banques puis les nationaliser, et après nous émettrons des IOUs [investor owned utilities, des titres conférant à des investisseurs la propriété des entreprises de service public] s’il le faut, et nous savons tous ce que cela signifie. Mais nous ne deviendrons pas un protectorat de l'UE».

La drachme était la monnaie grecque de 1832 à 2002, date de l'arrivée de l'euro.

Le gouvernement grec doit rembourser un montant de 463,1 millions d’euros le 9 avril et de 768 million d’euros en mai. Après cela, l’UE approuvera les réformes proposées par le ministre des Finances Yanis Varoufakis et la  des prêteurs (le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne) devrait débloquer une tranche de prêt supplémentaire de 7,2 milliards d’euros pour Athènes.

Selon un haut responsable, le Premier ministre Alexis Tsipras est en mesure de décider de ne pas procéder aux remboursements. Reste que les dernières prises de position du ministère grec des Finances ne laissent pas croire qu’on en arrivera à une telle extrémité. Le ministère a en effet démenti vendredi que les rumeurs laissant croire que la  ne procéderait pas au remboursement de 460 millions d’euros, comme prévu, le 9 avril prochain.