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La baisse des tensions avec l’Iran ne remet pas en cause le bouclier antimissile de l’OTAN en Europe

Malgré les négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire, les Etats-Unis continuent de déployer des systèmes de défense anti-missiles en Europe pour faire face à la menace nucléaire iranienne. Pour Moscou, tout cela n’est qu’«une fable».

«La menace pour les pays de  due à la prolifération des missiles balistiques continue d’augmenter… l’accord-cadre [sur le programme nucléaire iranien] ne change pas ce fait», a confié à l’agence de presse Sputnik la porte-parole de l’Alliance, Oana Lungescu.

Le vice-Premier ministre et ancien représentant russe auprès de l’OTAN, Dmitri Rogozine, a répondu que malgré l’accord conclu en Suisse, le bouclier antimissile controversé était maintenu en Europe parce que «ce système de défense antimissile n’a jamais concerné ».

Le chef du Comité de la Douma d'Etat pour les affaires étrangères Alexeï Pouchkov a qualifié de «fable» la justification américaine officielle pour l’installation de ces systèmes de défense anti-missiles en . «L’OTAN ne renonce pas à son bouclier antimissile en Europe ? Qui l'aurait cru ! Ces fables sur une «menace» de l’Iran et de la Corée du Nord étaient pour les idiots. Mais maintenant l’OTAN ne peut plus utiliser ces fables», a twitté Alexeï Pouchkov.

Quelques analystes politiques sont d’accord avec le point de vue des responsables russes. «Je pense que nombreux sont ceux qui voudraient entendre [de Barack Obama] que Washington et Téhéran sont maintenant amis, que les amis ne se menacent pas, que les systèmes de défense anti-missiles américains visent toujours l’Iran et la Russie. Tout cela signifie que les adversaires géopolitiques de l’Amérique restent les mêmes», a expliqué à Sputnik Reza Hojjat Shamami, un analyste politique iranien et spécialiste des affaires eurasiennes.

Ohran Gafarli, expert sur la sécurité eurasienne du Centre turc pour l’analyse stratégique, a pour sa part déclaré à l’agence de presse russe que si le déploiement du bouclier antimissile continuait, il deviendra clair que le plan américain initial était d’encercler la . «Dans ce cas, Washington aura du mal à continuer de tromper le monde sur ses véritables intentions», a conclu Orhan Gafarli.