L’indignation règne au gouvernement israélien : «La décision palestinienne d'adhérer à la CPI afin d'engager des procédures judiciaires contre Israël est politique, cynique et hypocrite», a dénoncé un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L’Autorité palestinienne ne cache pas sa jubilation devant l’espoir de voir des responsables politiques et militaires israéliens d’hier et d’aujourd’hui convoqués au ban des accusés. C’est ce qui pourrait résulter de son adhésion au Statut de Rome qui régit la Cour pénale internationale (CPI). En effet, la CPI de la Haye, en vertu de son document fondateur, a compétence pour poursuivre et juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocides pourvu qu’ils soient ressortissants ou aient agi sur le territoire d’un des Etats parties au Statut.
C’est ce qu’a expliqué à RT Fadi Al-Abdallah, porte-parole de la CPI, tout en soulignant que la Cour pourra aussi bien décider de poursuivre des Palestiniens soupçonnés d’avoir commis l’un des trois crimes aggravés relevant de la compétence de la Cour.
Israël, au cours des années 2000, a procédé à plusieurs opération punitives dans la bande de Gaza, l'un des territoires palestiniens occupés depuis 1967, qui est gérée par le Hamas, une organisation terroriste selon l'Etat hébreu. L'opération «Bordure protectrice», en juillet-août 2014, a fait près de 1900 morts côté palestinien. La CPI, maintenant que la Palestine l'a rejointe, pourra enquêter sur ces évènements.