International

Nucléaire iranien : qui veut quoi? (PHOTOS, VIDEO)

Les pourparlers autour du programme nucléaire iranien, qui a valu à Téhéran une floppée de sanctions internationales, ont atteint une étape cruciale à Lausanne. RT France explique les positions des acteurs des négociations.

L'Iran

Personnage principal des négociations et centre de la controverse, l’Iran insiste sur le caractère civil de son programme et exige en conséquence la permission de le poursuivre et la levée des sanctions internationales imposées par les Etats-Unis puis par les Nations Unies en 2006 après son refus de suspendre le programme. Les sanctions visent plusieurs secteurs vitaux de son économie, notamment l’industrie pétrolière, la sphère financière et Internet.

Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni

Les Etats-Unis ont été le premier Etat à accuser l’Iran de développer clandestinement l’arme nucléaire, ce qu’ils jugent «inacceptable». Le gouvernement américain, d'abord, a exigé le renoncement total de l’Iran à l’enrichissement de l’uranium, puis a imposé des sanctions en vue d’isoler l’économie iranienne pour empêcher l’évolution du programme. Face à la nécessité de trouver un compromis, les Etats-Unis ont pourtant nuancé leur approche en réclamant l’établissement de quotas nucléaires précis pour l’Iran, allant du nombre exact de centrifugeuses en fonction jusqu’aux changements spécifiques à apporter dans le réacteur pour limiter la production de plutonium, qui peut être lui aussi utilisé pour la fabrication de bombes. La position ferme de Washington est partagée par l’Allemagne et le Royaume-Uni.

La France

La France défend également une position stricte, alignée sur celle des Etats-Unis, envers le programme nucléaire de l’Iran, en dépit d’une attitude conciliante au début de la crise en 2003. A l’approche du délai de fin mars 2015 pour parvenir à un accord, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius concède la nécessité de limitations importantes des volumes d’enrichissement d’uranium.

Bien que la France insiste sur le besoin de prévenir le développement d’une bombe atomique en Iran, Laurent Fabius a cependant précisé que ce pays a pleinement le droit d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins civiles.

La Chine: coopération pacifique

Pékin, depuis longtemps, soutient une coopération active avec l’Iran, et notamment dans le domaine nucléaire. Depuis les années 80, Pékin a contribué au développement des technologies nucléaires et a participé à la construction des premières sites d’enrichissement d’uranium iraniens. Sa proche relation avec l’Iran a permis à la Chine de jouer le rôle de conciliateur aux moments difficiles des pourparlers. Bien que le pays ait adhéré à la position commune contre la possibilité pour l’Iran d’élaborer une arme nucléaire, elle affiche son soutien au programme nucléaire civil de l’Iran.

La Russie

Moscou a participé également au développement par l’Iran des technologies nucléaires dont la première centrale centrale a été construite avec le concours d’experts russes. Kremlin estime que le pays a le droit d’enrichir l’uranium sur son sol, adoptant une approche modéré du problème iranien et privilégiant la recherche d’un compromis qui satisferait toutes les parties.

Les 5+1... et Israël?

Même si Israël ne fait pas parti du groupe des négociateurs, son Premier ministre Benyamin Netanyahou a plusieurs fois exprimé sa préoccupation face au programme nucléaire iranien, estimant que le caractère pacifique du programme ne peut pas être assuré et exigeant sa fermeture. Selon le responsable, ce programme pourrait déstabiliser sérieusement la situation au Moyen-Orient et compromettre la sécurité d’Israël et du monde entier.