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Yémen : le président Hadi refuse de négocier avec les Houthis et demande leur capitulation (VIDEO)

Selon le chef de l’administration du président yéménite, le président du pays Abd Rabo Mansour Hadi, qui est en fuite en Arabie Saoudite, n’aura pas d’échanges avec les rebelles houthis jusqu’à ce qu’ils capitulent et rendent leurs armes.

«La position présidentielle est claire. Il l’a réitéré au cours de son intervention au sommet de la Ligue arabe. Les Houthis doivent capituler, quitter tous les territoires occupés et rendre leurs armes», a dit  le chef de l’administration du président yéménite Ahmed Awad bin Moubarak à RIA Novosti.

Le chef de la diplomatie yéménite Riad Yassine a demandé une intervention terrestre et attend une réponse de Ryad, a annoncé la chaîne arabe Al-Hadath.

«L’opération au  se poursuivra jusqu’à la restauration de la légitimité présidentielle», a annoncé le prince Saoud al-Fayçal, ministre saoudien des Affaires étrangères.

L’Arabie saoudite, tout en appelant les deux parties au conflit interne yéménite au dialogue, continue à bombarder les positions des rebelles chiites houthis.

L’Arabie saoudite, tout en appelant les deux parties au conflit interne yéménite au dialogue, continue à bombarder les positions des rebelles chiites houthis, ce qui nuit à la sécurité de la région en général, a dit l’expert renommé en questions géopolitiques Jean-Bernard Pinatel dans une interview accordée à la chaîne RT.

Pinatel estime que le chaos au Moyen-Orient a été provoqué d’abord par l’intervention américaine en Irak en 2003, puis par le «printemps arabe».

«Le Moyen-Orient, qui était une région en plein développement, a connu du fait de l’intervention américaine en Irak au début des années 2000 et de ce qu’on a appelé à tort "le printemps arabe" […] un chaos total», a-t-il indiqué.

Un dialogue bilatéral yéménite «doit se tenir sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe, sous condition de préservation de la légitimé présidentielle et de rejet des tentatives de s'y opposer», lit-on dans une déclaration saoudienne.

L'Arabie saoudite, cependant, semble vouloir fermement en découdre avec les rebelles chiites. Les bombardements les plus récents de la coalition ont visé une base aérienne occupée par les rebelles dans les environs de Sanaa.

De plus, à Taizz, au sud-ouest du pays, les forces de la coalition arabe ont détruit des radars et des systèmes de défense sol-air lors d’un raid aérien mené contre la base de la 15ème brigade blindée dans le port de Zinjibar.

Hier, deux explosions se sont produites près de la capitale yéménite pendant que les forces arabes coalisées continuaient à bombarder Sanaa et Aden. Une des explosions aurait touché un dépôt de missiles Scud.

Il n’est pas encore possible de confirmer que les raids aériens de la coalition arabe sont directement liés aux

Des dépôts remplis de missiles R-17 Elbrus (Scud-B) et des tracteur-érecteur-lanceurs ont pris feu la nuit précédente et le jour d’avant près de Sanaa.

Hier, une des bombes de la coalition arabe a touché un camp de réfugiés, faisant 45 morts et 65 blessés selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations.

L’opération aérienne arabe au Yémen, rien que dans la région de Sanaa, a déjà emporté la vie de 150 civils.

Le nombre exact de victimes dans la région d’Aden, où les navires de guerres égyptiens frappent les positions des rebelles chiites, est pour l’instant inconnu.

L’opération militaire «Tempête décisive» des forces coalisées menées par l'Arabie saoudite contre les rebelles chiites houthis au Yémen a commencé dans la nuit du 25 au 26 mars. 10 pays sunnites, y compris , le Maroc et les Émirats arabes unis participent à la coalition avec pour but de renverser le gouvernement issu de l’insurrection houthiste.

Les Etats-Unis envisagent de fournir du ravitaillement en vol et d'envoyer des avions de reconnaissance pour aider la coalition. Le Pakistan n’a pas encore décidé de prendre part à l’offensive.

Le Yémen est déchiré par une guerre civile entre les forces rebelles shiites basées à Sanaa et le gouvernement sunnite qui se trouve dans la ville portuaire d’Aden. Le président du Yémen, après avoir quitté le pays, a été accueilli à Ryad, capitale de l'Arabie saoudite. Les Houthis, par ailleurs, seraient soutenus par l’Iran shiite qui, cependant, nie  livrer des armes à Sanaa.