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Le conflit au Yémen pousse les nations arabes à tenter d’unifier leurs forces militaires

Dans le prolongement de l’intervention menée au Yémen contre les Houthistes par l’Arabie saoudite, les dirigeants arabes espèrent parvenir à créer une force militaire conjointe au terme de leur rencontre qui a lieu samedi en Egypte.

Lors d’un sommet de la Ligue arabe à Charm el-Cheikh le 28 mars, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a déclaré qu’il était favorable à la création d’une force arabe pour aider à garantir la sécurité dans la région. Il a aussi dit qu’il avait accepté une proposition des ministres des Affaires étrangères pour la création d’une force arabe conjointe.

L’initiative de créer une armée arabe conjointe intervient au moment où la coalition emmenée par  effectue des frappes aériennes contre les forces antigouvernementales houthis au Yémen. L'émirdu Koweït a également déclaré en Egypte que les Houtistes représentaient une menace pour la région.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Oman mais qui participe lui aussi à ce sommet, a souligné que l’opération militaire dans son pays visait à défendre le peuple yéménite d’une attaque contre «l’identité arabe et islamique» et contre la souveraineté du Yémen.

Il a également fait l’éloge du rôle clé joué par  dans la région.

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont adopté jeudi un projet de résolution sur la création de cette force militaire conjointe. Le chef de la Ligue arabe Nabil Elaraby s’est prononcé en faveur d’une telle initiative.

«La résolution envoie un message clair que les pays arabes peuvent se mettre d’accord pour ce qui est de se défendre», a dit Elaraby. Il a même qualifié cette décision «d’historique».

Les membres de la Ligue arabe discutent de la possibilité de créer une armée conjointe depuis la signature du Pacte de défense mutuelle, il y a 65 ans.