L’Américain Miguel Francis Santiago est allé en Crimée pour voir de ses propres yeux les troupes d’occupation, les manifestations d’habitants mécontents, le désarroi et le chaos décrits allégrement par les médias occidentaux. Cependant il a découvert une image complètement opposée. Les habitants de Simferopol, de Sébastopol et de Yalta que Miguel a réussi à approcher lui ont expliqué qu’ils attendaient beaucoup du rattachement de la Crimée à la Russie, lui ont raconté l’histoire de la péninsule depuis le temps de Pierre Ier jusqu’à aujourd’hui, ils ont partagé aussi leurs espoirs, leurs angoisses et leurs aspirations.
Le 16 mars 2014, un référendum historique a été organisé en Crimée lors duquel les habitants de la Crimée et de Sébastopol, une ville qui jouit d’un statut particulier dans la péninsule, ont voté pour l’indépendance par rapport à l’Ukraine et le rattachement à la Fédération de Russie. 97% des électeurs locaux (1,2 millions de personnes majoritairement de langue et de culture russe) ont refusé de reconnaître le nouveau gouvernement ukrainien arrivé au pouvoir après les manifestations de Maïdan et ont opté pour une réunification avec la Russie.
Le statut actuel de la Crimée n’a jamais été reconnu ni par Kiev ni par l’essentiel de la communauté internationale, devenant un obstacle majeur dans les relations entre la Russie et les nations occidentales qui ont imposé des sanctions à Moscou suite au rattachement de la péninsule. Peu après la réunification, un conflit armé a éclaté dans l’est de l’Ukraine entre l’armée de Kiev et les milices locales qui ont refusé de reconnaître l’autorité du gouvernement issu du coup d’Etat du 21 février à Kiev.