«Athènes veut parvenir à un accord sur la question de réparations… Nous devons trouver un dénominateur commun», a dit Nikos Kotzias lors d’une interview pour Süddeutsche Zeitung.
Le ministre grec des Affaires étrangères a visité Berlin dimanche. Lundi, la capitale allemande accueille des négociations entre Alexis Tsipras et Angela Merkel. Malgré les rumeurs concernant une saisie éventuelle des capitaux allemands en Grèce si aucun accord n'est atteint, Nikos Kotzias a souligné qu’Athènes cherche une solution politique du problème plutôt qu’une solution juridique.
La semaine dernière, comme le vice-ministre grec de la Défense Kostas Isihos l'a dit à Sputnik, la Grèce a demandé officiellement à Moscou de lui fournir tout document archivé sur l’occupation allemande qui puisse l'aider à obtenir de nouvelles réparations de Berlin.
«L’occasion s’est présentée de demander officiellement [à la Russie] au nom du gouvernement grec et du ministère de la Défense de fournir des documents d'archive – s’il y en a dans les archives du ministère russe de la Défense – qui pourraient aider notre pays à recevoir une compensation pour les pertes civiles, morales et économique que notre pays a subies pendant les années 1941-1944 d’occupation par les nazis et la Wehrmacht », a indiqué Kostas Isihos.
Athènes exige de l'Allemagne des réparations pour les pertes causées par l'occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau Premier ministre grec de gauche Alexis Tsipras a une nouvelle fois évoqué cette question comme une monnaie d’échange avec l’Allemagne dans les négociations avec l’Eurogroupe sur la restructuration de la dette publique massive de la Grèce.
La Grèce prétend notamment qu'un emprunt forcé a aggravé sa dette publique pendant l'occupation et demande à l'Allemagne de compenser cette perte, la plupart des formations politiques allemandes nient en bloc. Après sa capitulation inconditionnelle en 1945, l’Allemagne en faillite n'avait pas accepté de payer des réparations en lien avec l'occupation d'autres pays européens, la Grèce ainsi que beaucoup d’autres pays sortant de l’occupation nazie n’avaient pas fait d’objections.