«Il y a eu des défaillances», a admis Béji Caïd Essebsi en ajoutant que «en amont, la police et le renseignement n'ont pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée» de Tunis. Cependant, il a souligné que les services de sécurité «avaient réagi de manière très efficace pour terminer rapidement l'attaque au Bardo, évitant certainement des dizaines de morts supplémentaires si les terroristes avaient pu déclencher leurs ceintures d'explosifs».
Samedi soir, les autorités tunisiennes ont diffusé un enregistrement de caméras de surveillance sur la page officielle Facebook du ministère de l'Intérieur montrant les deux assaillants au moment de l'attentat tenant des fusils d’assaut Kalachnikov dans leurs mains et portant des ceintures d’explosifs.
Les autorités tunisiennes ont arrêté plus de 20 personnes dans le cadre de l'enquête sur l’attentat, a déclaré samedi le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Aroui. Selon les autorités, dix personnes interpellées sont suspectées d’implication directe dans l'attentat revendiqué par l’Etat islamique.
L’attaque sur le musée du Bardo en banlieue de Tunis s’est produite le 18 mars quand deux hommes armés sont entrés dans le musée et ont abattu 20 touristes étrangers et un Tunisien. Les deux assaillants ont été identifiés par les autorités comme Jabeur Khachnaoui, un lycéen originaire de la région de Kasserine (centre-ouest), et Yassine Laabidi (Abidi), 27 ans, qui vit dans le Grand Tunis. Selon les informations des autorités, les assaillants ont été formés au maniement des armes en Libye et étaient connus des services de police.
On a rapporté qu'environ 200 personnes se sont rassemblées samedi place de la République à Paris afin d'exprimer leur solidarité avec la Tunisie meurtrie par l'attentat du musée Bardo perpétré le 18 mars. Des drapeaux tunisiens, algériens et palestiniens ont ponctué le défilé. La manifestation a été organisée par le Collectif d'associations «Tunisiens de France».