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Le Premier ministre turc compare Assad à Hitler

«Serrer la main d’Assad revient à serrer la main d’Hitler», c’est ce qu’a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu en réponse aux récentes déclarations américaines appelant à rétablir un dialogue avec le pouvoir syrien en place.

C’est dans son discours hebdomadaire face aux députés de son Parti de la justice et du développement (AKP) que le Premier ministre turc en fonction depuis Aout 2014 s’est exprimé.

Cette déclaration intervient alors que syriens et américains se répondent par médias interposés sur leur disposition à discuter.

Le secrétaire d’Etat américain  a concédé dans une interview a CBS News : «Nous devons négocier en fin de compte» ouvrant la porte du dialogue pour la première fois depuis le début du conflit syrien, alors que jusque maintenant la diplomatie américaine maintenait que le président syrien devait quitter son poste pour qu'une solution au conflit soit trouvée.

En réponse, le président Syrien Bachar el-Assad a dit attendre «des actes pour prendre une décision».

A la suite de l’émoi du dirigeant turc, la porte-parole Jen Psaki a tenu à préciser que la position américaine n’avait pas bougé et qu'il «n'y a pas d'avenir pour un dictateur brutal comme Assad en ». Ahmet Davutoglu s’est par la suite «félicité» de cette mise au point.

Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant turc effectue cette comparaison. Déjà en 2011, Recep Tayyip Erdogan, l’actuel président alors Premier ministre, avait invité Bachar el-Assad a quitter le pouvoir en tirant les enseignements de la fin des leaders tels que «Hitler, Mussolini, et Ceausescu».

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, la guerre civile en Syrie compte plus de 215 000 victimes depuis l'éclatement de l'insurrection de mars 2011 contre le régime de Bachar el-Assad. 

Cette guerre civile et le chaos qui en a découlé a vu l'émergence d'un nouvel ennemi : , une organisation terroriste qui contrôle désormais de vastes pans du territoire syrien.