Les militaires ont péri mercredi après qu'un avion de combat a bombardé une base des forces irakiennes près de Ramadi dans le centre de l’Irak, à environ 110 kilomètres de Bagdad, a annoncé Reuters en citant des sources militaires et policières.
«L’aviation de la coalition internationale a effectué plusieurs raids aériens sur les positions des milices et des forces armées qui luttent avec acharnement contre l’Etat islamique [EI]», lit-on dans une déclaration du bloc Al-Moaten, un parti de la coalition gouvernementale.
Personne n’a encore revendiqué l’attaque. Les forces irakiennes accusent la coalition avec les Etats-Unis à la tête. Une source militaire a dit à Reuters qu’un missile a été lancé depuis un avion étranger. Cependant, le lieutenant-colonel Thomas Gilleran, porte-parole de la coalition, a affirmé que les frappes de la coalition dans la région «n’ont pas causé de pertes amies».
Des responsables militaires ont dit à Reuters sous couvert d'anonymat que des avions de combat irakiens menaient à bien une mission dans la zone et que les Etats-Unis évoquent avec Bagdad l’hypothèse d’un incident interne aux forces armées irakiennes. Le président du conseil de la province d’Anbar Sabah Karhout a suggéré que l’explosion a été provoquée par des explosifs posés dans un tunnel sous la base militaire.
Selon les responsables américains, les frappes aériennes de la coalition ont eu lieu à 33 kilomètres du site où les soldats irakiens ont trouvé la mort.
Entretemps, les responsables irakiens excluent que leurs forces nationales puissent avoir tiré dans leur propre camp. «Nous n’avons pas d’avions de combat qui opèrent à Anbar», a déclaré une autre source militaire irakienne.
Depuis le début de l’offensive contre l’Etat islamique il y a plusieurs mois, environ 2 000 raids aériens de la coalition menée par Washington ont accompagné l’effort de guerre des troupes irakiennes qui ont réussi à reprendre 700 kilomètres carrés de territoire. Selon le secrétaire d’Etat américain John Kerry, l’intervention aérienne aurait permis d’éliminer la moitié des commandants de l’EI, de causer près de 6 000 pertes dans ses rangs et d’étouffer ses revenus pétroliers.