Une centaine de jeunes manifestants se sont réunis jeudi soir devant le poste de police de Ferguson, scandant des slogans et bloquant par moment la rue principale, alors qu’une veillée aux chandelles avait rassemblé une cinquantaine de personnes qui ont lancé un appel au calme.
La municipalité de Ferguson a annoncé que la police du comté de St Louis et que la police du Missouri prenaient à partir de 18 heures «le commandement de la sécurité» dans la ville. Ces deux corps de police avaient déjà été accusés de violences policières après les émeutes qui avaient suivi le meurtre d’un afro-américain de 18 ans non armé, Michael Brown, tué par un policier blanc le 9 août 2014.
La «violence contre la police est inacceptable». Telle fut la réaction du président américain Barack Obama sur le compte Twitter de la Maison Blanche. Le «chemin de la justice est l’un de ceux sur lesquels nous devons marcher tous ensemble», a-t-il poursuivi.
La veille, mercredi soir, plus de 100 personnes s’étaient déjà rassemblées devant le poste de la police de Ferguson. Ils voulaient saluer la démission quelques heures plus tôt de Thomas Jackson, le chef de la police de la ville, suite à la publication d’un rapport accablant du ministère américain de la Justice dénonçant le racisme de la police de la ville, où le meurtre de Michael Brown avait donné lieu à des émeutes l'été et l’automne derniers.
Pendant cette manifestation, deux policiers ont été touchés par des tirs au visage, pour l’un, et à l'épaule, pour l’autre. Mais tous deux ont pu quitter l’hôpital jeudi. Il est à noter que l’enquête pour retrouver le ou les tireurs ayant blessé les policiers est toujours en cours.