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Iran : Le groupe 5+1 négocierait la levée des sanctions en cas d’accord sur le nucléaire

Les puissances mondiales seraient en train de négocier la levée des sanctions imposées par l’ONU contre l’Iran en cas d’accord sur le dossier du nucléaire. Une résolution de l’ONU permettrait de contourner les objections du Sénat américain.

Selon l’agence Reuters, qui s’appuie sur une source souhaitant garder l’anonymat, le groupe 5+1, qui compte les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (la Russie, la Chine, le France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis) plus l’Allemagne, discute d’un projet de résolution qui allégerait les sanctions des Nations unies contre . Ces sanctions ont été imposées en 2006 dans le cadre des efforts présumés de l’Iran pour parvenir à produire des armes nucléaires.

Cette révélation intervient au moment où la guerre des mots fait rage entre la Maison Blanche et les membres républicains au Sénat suite à l’envoi à Téhéran d’une lettre signée par 47 d’entre eux, lettre dans laquelle ils mettent en garde Téhéran sur le fait que n’importe quel accord non ratifié par le Congrès pourrait être révoqué très facilement par le prochain président des .

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a condamné cette missive des sénateurs, affirmant, selon l’agence d’information Mehr, que «l'autre camp est connu pour son manque de transparence, ses ruses et ses coups de poignard dans le dos».
Washington cherchait plutôt un accord «non contraignant» qu’un traité international, parce que cela aurait donné plus de flexibilité pour imposer des sanctions si nécessaire, a confié aux journalistes la porte-parole du département d’Etat Jen Psaki. Elle a refusé de répondre à la question de savoir si cette procédure permettait à l’exécutif de se passer de l’avis du Sénat.

On sait peu de choses sur cet accord présumé mais les révélations du département d’Etat et de la Maison Blanche au cours des dernières semaines indiquent qu’il permettrait à l’Iran de développer un programme nucléaire civil sous surveillance stricte, ce qui rendrait beaucoup plus difficile le développement un volet militaire.
Le Premier ministre israélien  s’est fermement opposé à un accord quelconque il y a quelques semaines lors de son discours devant le Congrès américain, ce qui a compliqué davantage encore les relations entre le parlement et la Maison Blanche.

Les négociations sur le programme nucléaire doivent se poursuivre la semaine prochaine en Suisse.