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L’entrée de l’Ukraine dans l'UE «ne doit pas durer des années», plaide Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien a fait part de son impatience quant à l’adhésion pleine et entière de l’Ukraine à l’UE, estimant que Kiev devait s’empresser de remplir les critères européens pour que Bruxelles accède rapidement à sa demande d’adhésion.

L’Ukraine ne veut pas entrer dans l’UE «dans plusieurs années ou décennies», a fait savoir Volodymyr Zelensky sur son fil Telegram, cité par l’agence italienne Adnkronos le 1er juillet. Réagissant à l’adresse d’Ursula von der Leyen aux députés ukrainiens, le chef d’Etat a estimé que Kiev devait satisfaire aux critères européens «de façon parfaite», alors que plusieurs responsables européens ont fait état d'un certain scepticisme quant à une intégration accélérée de l'Ukraine dans l'UE.

«Aujourd’hui, avec le président de la Verkhovna Rada [le Parlement ukrainien] et le Premier ministre, nous avons signé une déclaration conjointe comme signal d’unité de toutes les branches du gouvernement pour souligner notre détermination d’atteindre l’objectif stratégique de faire de l’Ukraine pleinement un membre de l’UE», a affirmé Volodymyr Zelensky. Pour rappel, la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’UE avait été signée le cinquième jour suivant le début de l’opération militaire spéciale lancée par la Russie le 24 février.

«Cela fait 115 jours que nous sommes candidats. Et notre parcours vers l’entrée dans l’UE ne doit pas durer des années ou des décennies. Nous devons parcourir cette route en vitesse. Faire notre part du travail de façon parfaite, de façon à permettre à nos amis de l’Union européenne de prendre une autre décision historique pour nous», a renchéri le président ukrainien.

Le 1er juillet également, la présidente de la Commission européenne avait pressé Kiev de se doter d’un arsenal législatif pour lutter contre la corruption dans le pays, indiquant clairement que «le chemin à parcourir sera long» pour adhérer pleinement à l’Union. Elle a toutefois assuré l’Ukraine du soutien des Vingt-Sept.

Une semaine plus tôt, l’Ukraine s'était vue attribuer le statut officiel de candidat à l’Union européenne, en compagnie de la Moldavie. En avril, l’AFP relevait que plusieurs pays européens – comme la Belgique, l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas – se montraient «réservés» quant à une future inclusion de l'Ukraine. La possibilité d'accélérer la procédure d'adhésion de Kiev a par ailleurs créé de fortes divergences. L’Allemagne, par la voix de son chancelier Olaf Scholz, s’était montrée défavorable à l’octroi d’un «raccourci» à l’Ukraine en vue d’une adhésion à l’UE qui, d’après lui, n’est pas «une affaire de quelques mois ou quelques années». En France, le ministre délégué aux Affaires européennes Clément Beaune avait lui jugé que l'entrée de l'Ukraine dans l'UE prendrait «sans doute 15 ou 20 ans».