L'avocat de Ghislaine Maxwell, condamnée en décembre pour avoir été la complice du multi-millionnaire et criminel sexuel Jeffrey Epstein, a critiqué le placement de sa cliente en surveillance suicide dans la prison de Brooklyn (New York) où elle attend de connaître sa peine, rapporte Bloomberg, ce 26 juin.
Bobbi Sternheim a expliqué dans une lettre au juge que la prisonnière âgée de 60 ans a été placée à l'isolement dans la prison de Brooklyn, où elle est incarcérée depuis 2020. Elle a été reconnue coupable le 29 décembre de cinq des six chefs d'accusation qui pesaient sur elle, dont le plus grave de trafic sexuel de mineures pour le compte de Jeffrey Epstein.
Au moins 30 ans de prison ?
Sa peine, de 55 ans maximum, sera connue le 28 juin et elle risque d'être lourde puisque le parquet fédéral a fait savoir dans un courrier en réponse à une demande de clémence qu'elle devrait s'élever à au moins 30 ans de prison.
Bobbi Sternheim conteste ce déplacement à l'isolement – où elle n'aurait pas même le droit d'utiliser à avoir un stylo – comme étant «sans justification». L'avocat entend demander un report de la condamnation sa cliente : «Si Mme Maxwell reste sous surveillance suicide, n'a pas le droit d'examiner les documents juridiques avant le prononcé de la peine, devient privée de sommeil et se voit refuser suffisamment de temps pour rencontrer et s'entretenir avec un avocat, nous demanderons officiellement un ajournement lundi [27 juin].»
L'ancienne mondaine aurait été selon lui contrainte d'enfiler une «blouse» anti-suicide, alors qu'elle ne serait pas suicidaire selon un psychologue qui l'a examinée.
L'ancien agent de mannequin français Jean-Luc Brunel, lui aussi impliqué dans l'affaire Epstein, a été retrouvé mort dans la nuit du 18 au 19 février dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris, officiellement par suicide. Il avait été mis en examen en juin 2021 pour viol sur mineures et était soupçonné d'avoir servi de rabatteur pour Jeffrey Epstein. Ce dernier a quant à lui été retrouvé pendu dans sa cellule en août 2019, emportant avec lui les secrets sur les ramifications de son trafic sexuel de mineures qui a éclaboussé jusqu'au prince Andrew, le fils de la reine d'Angleterre Elizabeth II.