L'Equateur est de nouveau confronté à une grogne majeure après de graves émeutes en 2019 qui avaient fait 11 morts. Les manifestations des indigènes ont lieu depuis neuf jours contre le gouvernement en Equateur en raison de la hausse des prix, notamment du carburant.
«La démocratie en Equateur est en grave danger face à l'action concertée de personnes exaltées qui empêchent la libre circulation de la majorité des Equatoriens», a déclaré le 20 juin le ministre de la Défense Luis Lara, lors d'une déclaration aux côtés des représentants des forces armées. Il a promis que l'armée ne permettront pas les actions visant à nuire à «la démocratie et les lois de la République».
Des précédents dans l'Histoire récente
Devant le mouvement de protestation, le président conservateur, qui accuse les manifestants de vouloir le «chasser» a étendu l'état d'urgence le 20 juin. Mais des manifestations sont encore prévues. A pied, en moto et dans des camions surchargés, des indigènes ont entamé une marche pacifique vers le centre de la capitale depuis Cutuglagua, l'une des deux entrées sud où ils s'étaient rassemblés depuis le 19 juin. Plusieurs milliers sont également arrivés par le nord dans Quito, une ville de trois millions d'habitants.
La Confédération des nationalités indigènes d'Equateur, qui a participé aux révoltes ayant renversé trois présidents entre 1997 et 2005 et mené les violentes manifestations de 2019, organise des actions depuis le 13 juin.