«Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes [du conflit], pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d'un Etat qui en occupe un autre», a écrit la présidente d'une commission d'enquête mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans un rapport qu'elle a remis sur le conflit le 7 juin.
«Mettre fin à l'occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences», peut-on lire dans ce premier rapport rédigé par cette commission.
«Ce qui est devenu une situation d'occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l'une des racines des tensions récurrentes, de l'instabilité et du prolongement d'un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est qu'en Israël», poursuit le rapport. Il précise que le document a été soumis avant publication aux autorités palestiniennes comme israéliennes. Ces dernières n'ont pas donné suite.
En revanche, une vingtaine d'étudiants et de réservistes de l'armée israélienne ont manifesté ce 7 juin devant le siège des Nations Unies contre la publication du rapport.
Certains manifestants s'étaient déguisés en membres du mouvement armé palestinien Hamas, le visage dissimulé par des cagoules noires, et portant des treillis militaires. «Nous tuons des civils et l'ONU nous protège», ont-ils scandé, alors que d'autres portaient des masques à l'effigie du dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar.