Cette volte-face a été annoncée après que la chancelière se soit entretenue, le 5 novembre, avec des membres de la coalition au pouvoir en Allemagne, dont certains sont de farouches opposants à sa position.
Suite à cette réunion, le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière a annoncé que l’Allemagne allait désormais «seulement garantir un séjour limité» aux réfugiés syriens. Il a assuré que ceux-ci bénéficieraient d'«une protection, mais seulement ce qu’on appelle une protection subsidiaire, c’est-à-dire limitée à une période et sans regroupement familial».
Le gouvernement allemand a toutefois refusé de reconduire les réfugiés déjà sur son territoire à la frontière autrichienne, mesure très controversée, avait été proposée il y a quelques temps par le Premier ministre de Bavière, Horst Seehofer, qui assistait à la réunion du 5 novembre.
Face à la crise migratoire, l’Allemagne, avec la Suède et l’Autriche, fait partie des pays qui se montrent les plus ouverts, même si cette politique de la porte ouverte est contestée dans le pays. De plus, Berlin, qui attend un record de 800 000 demandeurs d’asile pour l’année 2015, peine à gérer cet afflux massif.