Interviewé par le média étatsunien Newsmax le 31 mai, Volodymyr Zelensky a reconnu que l'armée ukrainienne subissait des pertes conséquentes au cours des affrontements avec les forces russes, particulièrement dans les régions de Donetsk et de Lougansk. «La situation est très difficile : nous perdons 60 à 100 soldats par jour qui sont tués au combat et environ 500 blessés», a-t-il détaillé.
Un bilan qui n'a pas empêché le dirigeant d'affirmer que les forces armées ukrainiennes tenaient leur «périmètre défensif» et qu'elles contre-attaquaient dans la région de Kharkov, «pressant» les forces russes. Il a également rappelé ses demandes visant à obtenir de nouvelles livraisons d'armes des pays occidentaux, en particulier de la part des Etats-Unis.
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait annoncé, le 19 avril, la mise en œuvre du «plan de libération des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk», qui s'est traduit sur le terrain par une concentration de l'effort militaire russe à l'est du territoire ukrainien.
La Russie a lancé son «opération militaire spéciale» en Ukraine depuis le 24 février 2022. Selon le président russe Vladimir Poutine, cette offensive vise à «démilitariser» et «dénazifier» l'Ukraine et à porter secours aux Républiques populaires du Donbass reconnues par Moscou, et dont les populations seraient menacées de «génocide». Kiev et les Occidentaux, de leur côté, dénoncent une guerre d'invasion et ont multiplié les sanctions antirusses. Le 24 mai, Sergueï Choïgou a affirmé que «l'importante aide occidentale au régime de Kiev», conjuguée aux sanctions économiques, n'empêcherait pas Moscou de poursuivre son opération «jusqu’à ce que tous les objectifs soient remplis».