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L'Eglise orthodoxe russe va proposer un Wi-Fi gratuit «sans porno ni obscenités»

Ce service de connexion à Internet gratuit proposé par l'Eglise orthodoxe et disponible à Moscou va supprimer toutes les allusions à l'homosexualité, à la pornographie et aux sites «impurs» en tout genre, dans les lieux publics.

«Nous ne prévoyons pas de limiter l'accès à Internet, seulement de supprimer tout ce qui apporte du mal aux gens, sous le couvert de la bonté», a déclaré le chef du conseil Inter-religieux de Russie, le prêtre Roman Bogdasarov.

L'homme d'Eglise a rappelé qu'Internet contenait de nombreuses menaces pour ses utilisateurs, notamment «des sites de recrutement pour l'État islamique ou encore des sectes chrétiennes, sans oublier la pornographie ou des versions déformées de l'Histoire».  

Roaman Bogdasarov a poursuivi en assurant que ce nouvel Internet orthodoxe comporterait non seulement des sites religieux, mais également un contenu populaire comme de nombreux films «qui inculquent de bonnes valeurs chez les gens, comme la morale traditionnelle, le patriotisme ou encore la protection de la famille et des enfants».

Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les utilisateurs ne seront évidemment pas en mesure d'accéder à quelconque site faisant mention de l'homosexualité. 

A ce propos, Alexeï Protopopov, le directeur du fournisseur d'accès à Internet sécurisé pour enfants qui met en place le nouveau réseau proposé par l'Eglise est formel. Il explique en effet que «tout contenu sordide mentionant notamment l'orientation sexuelle non traditionnelle» ne sera pas disponible sur ce nouveau réseaux Wi-Fi, ajoutant que seuls des contenus considérés par les chefs religieux comme «non enclins à troubler le sentiment des croyants seront accessibles». 

L'église envisage de travailler avec les autorités de la ville pour que le service soit installé dans des lieux publics prisés et fréquentés par les moscovites, tels que les grandes places, les parcs publics et les musées, a indiqué le prêtre Roman Bogdasarov.

Ce n'est pas la première fois que l'idée d'un Internet «purifié» est abordée en Russie. En septembre dernier, les autorités avaient procédé à la suppression de plusieurs sites jugés néfaste, notamment ceux enclins à faire la propagande du terrorisme et de l'Etat islamique. Certaines entrées traitant de la fabrication artisanale de drogue avaient également été supprimées, mais surtout le site de partage de vidéo pornographiques PornHub, qui s'était vu carrément fermé pour de bon.