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«Soutien concret» : la Nouvelle-Zélande s'engage à former des soldats ukrainiens au Royaume-Uni

La Nouvelle-Zélande a annoncé le 23 mai qu'elle allait mettre en place au Royaume-Uni un programme de formation pour les soldats ukrainiens afin de leur apprendre pendant deux mois à utiliser des armes d'artillerie.

Le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern a fait savoir dans un communiqué publié le 23 mai que 30 membres d'une équipe d'artillerie des forces de défense néo-zélandaises (NZDF) allaient former des soldats ukrainiens au Royaume-Uni au maniement d'obusiers L119 de 105 mm. Le programme commencera au mois de juin et durera jusqu'à la fin du mois de juillet.

«Nous avons été clairs tout au long de l'assaut de la Russie sur l'Ukraine qu'une attaque aussi flagrante contre des vies innocentes et la souveraineté d'un autre pays est mauvaise, et notre réponse n'a pas seulement inclus la condamnation de la Russie mais aussi un soutien concret à l'Ukraine», a déclaré le chef du gouvernement dans ce communiqué.

La Nouvelle-Zélande va en outre armer l'Ukraine en lui fournissant des munitions et des viseurs d'armes à feu, tout en apportant une aide humanitaire au pays. La nation du Pacifique Sud a déjà fourni 15,7 millions de dollars à l'Ukraine pour l'équipement militaire et a mis en place des sanctions contre Moscou.

Cette nouvelle survient quelques jours après la signature par le président américain Joe Biden d'un programme d'aide de 40 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine qui comprend une assistance militaire et humanitaire. Moscou condamne ces envois massifs d'armes depuis le début des hostilités le 24 février, estimant qu'ils sont un obstacle à la résolution rapide du conflit militaire en Ukraine. Fin avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait accusé les Occidentaux de «jeter de l'huile sur le feu» en multipliant les livraisons d'armes à Kiev, et exhorté l'OTAN et les Etats-Unis à cesser celles-ci s'ils «sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne». Début mai, le président russe Vladimir Poutine a également plaidé pour un arrêt de ces livraisons occidentales.