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Luc Châtel croit à un «hiatus» au sommet de l'Etat sur le droit de vote des étrangers

Selon le député des Républicains Luc Châtel, il y aurait comme un malaise entre François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls et l'ancien ministre l'explique par la prise de position du second sur la question du droit de vote des étrangers.

Le «hiatus» que décrit Luc Châtel concerne la déclaration de Manuel Valls sur le droit de vote des étrangers aux élections locales. Selon lui, cette promesse du candidat Hollande en 2012 est enterrée : «A qui s’adresse Manuel Valls quand il dit on ne peut pas en parler ? […] Devant les Français, Manuel Valls règle ses comptes avec le président de la République. C’est hallucinant», affirme le député Les Républicains (LR). Selon l'analyse de Luc Châtel, ce hiatus induirait une paralysie au sommet de l'Etat.

C'est à Sciences po-Paris que Manuel Valls avait tiré un trait définitif sur le droit de vote des étrangers qualifié de «totem». Il y avait déclaré, devant un auditoire d'étudiants, que cette réforme «ne peut pas se faire» faute de «majorité qualifiée». Selon lui, cette mesure n’est «plus une priorité» car «le vrai sujet», c'est de «renouer avec la naturalisation», ajoutant qu’il était «convaincu qu’elle ne sera pas proposée à la prochaine présidentielle». Pour lui, la réforme «ne peut se faire», puisqu'elle n'obtiendrait pas de majorité qualifiée au Congrès du parlement. Plus encore, il se dit «convaincu qu'elle ne sera pas proposée à la prochaine présidentielle».

Pourtant cette mesure était l'engagement numéro 50 du candidat Hollande en 2012 : «J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans». Depuis 2012, François Hollande a constamment repoussé cette réforme. Elle est désormais enterrée.