«Conformément à la décision des autorités de la Fédération de Russie, se fondant sur des principes humanistes, de 8h à 18h (heure de Moscou) les 5, 6 et 7 mai 2022 les forces armées russes ouvriront un couloir humanitaire depuis le territoire de l'usine métallurgique d'Azovstal pour évacuer les civils (ouvriers, femmes et enfants)», a fait savoir dans la soirée de ce 4 mai le ministère russe de la Défense, dans un communiqué.
Selon la même source : durant l'ouverture de ces couloirs humanitaires, les forces armées russes et celles de la République populaire de Donetsk cesseront «unilatéralement toute hostilité», leurs unités seront «retirées à distance de sécurité et assureront le retrait des civils dans la direction choisie, tant vers le territoire de la Fédération de Russie que vers les zones contrôlées par l'Ukraine».
Des combattants ukrainiens encore retranchés à Azovstal
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part appelé dans la soirée le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à aider à «sauver» les blessés se trouvant à Azovstal. «La vie des gens qui sont toujours là-bas est en danger [...] Nous demandons votre aide pour les sauver», a souligné le chef d'Etat, cité par son service de presse, lors d'un entretien téléphonique avec Antonio Guterres.
Le complexe industriel d'Azovstal est le dernier bastion des soldats ukrainiens et combattants pro-Kiev à Marioupol, le reste de la ville étant sous contrôle de l'armée russe.
Plus tôt ce 4 mai, le maire Vadim Boïtchenko (dépendant des autorités ukrainiennes) rapportait que de «violents combats» étaient en cours sur ce site, tandis que les autorités russes avaient assuré ne pas donner l'assaut sur cette immense usine.