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L'UE va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie, annonce Charles Michel

Le président du Conseil européen a déclaré que l'UE allait augmenter ses livraisons d'équipements militaires à Chisinau après les attaques survenues dans la république séparatiste de Transnistrie. Moscou a demandé une enquête sur celles-ci.

L'Union européenne s'apprête à «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé le 4 mai le président du Conseil européen Charles Michel, après les attaques survenues la semaine précédente dans la région séparatiste de Transnistrie. Moscou les avait qualifiées d'«actes de terrorisme», tandis que l'Ukraine avait accusé la Russie de chercher à déstabiliser la zone.

«Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu. «L'UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d'aider et de soutenir votre pays et d'accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale», a-t-il ajouté. «Nous allons continuer d'approfondir notre partenariat avec vous pour rapprocher encore plus votre pays de l'UE», a-t-il poursuivi.

Ex-république soviétique de 2,5 millions d'habitants située entre l'Ukraine et la Roumanie, la Moldavie redoute d'être déstabilisée par le conflit ukrainien. Une série d'explosions a secoué la semaine dernière la Transnistrie, république qui a fait sécession de la Moldavie après une brève guerre en 1992. Le 28 avril, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, s'était dite «alarmée» par ces «actes de terrorisme» et avait demandé «une enquête approfondie et objective» qui permettrait d'établir les circonstances des attaques. De son côté, le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak avait directement accusé Moscou d'être à l'origine de ces incidents, affirmant : «la Russie veut déstabiliser la région». Pour sa part, la mission de l'OSCE en Moldavie avait condamné dans un communiqué «toute tentative de déstabiliser la situation» en appelant «toutes les parties à rester calmes et à s'abstenir de toute action qui pourrait mettre à mal la stabilité et la confiance des deux côtés du Dniestr».