Les autorités russes ont laissé entendre le 1er mai que les avoirs russes de certains pays jugés hostiles pourraient être saisis, en réponse à la proposition de l'administration américaine de liquider les avoirs saisis auprès d'hommes d'affaires russes et d'en transférer le produit à l'Ukraine.
Un «vol» des pays occidentaux
«Il est juste, en ce qui concerne une entreprise située sur le territoire russe, dont les propriétaires sont originaires de pays hostiles où de telles décisions sont prises [de saisir des avoirs russes], de répondre par des mesures-miroirs : confisquer ces avoirs», a déclaré le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, sur sa chaîne Telegram. «Et le produit de la vente sera utilisé pour le développement de notre pays», ajoute-t-il.
Il accuse «un certain nombre de pays hostiles: la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et même les Etats-Unis» de ne pas respecter le droit international et de «se livrer simplement au vol».
Viatcheslav Volodine assure qu'«aujourd'hui, les entrepreneurs russes achètent des entreprises étrangères opérant en Russie, rachetant les parts de partenaires qui veulent quitter notre marché» et exhorte les pays «hostiles» : «Agissez de manière civilisée. En respectant le droit international».
Le président de la Douma cite l'adoption cette semaine par le Congrès américain d'un texte, non contraignant, appelant le président Joe Biden à vendre les actifs russes saisis et à transférer le produit à l'Ukraine.
«Un précédent dangereux a été créé, qui devrait faire boomerang sur les Etats-Unis eux-mêmes. Cette décision n'affectera pas l'économie de notre pays. Les yachts, villas et autres biens saisis de riches citoyens [russes] ne contribuent de toute façon pas au développement» de la Russie, indique Viatcheslav Volodine.