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«Roulement de tonnerre» : Des motards manifestent à Ottawa au nom de la «liberté»

Le week-end du 29 et 30 avril, des motards se sont rassemblés au nom de la «liberté» dans la capitale Ottawa rappelant le convoi des camionneurs opposés aux mesures sanitaires l'hiver dernier. Une forte présence policière était visible.

De nombreux motards canadiens ont décider de se rassembler ce week-end dans la capitale Ottawa pour manifester au nom de la «liberté». 

Le rassemblement baptisé «Rolling Thunder» (Roulement de tonnerre) se tient à peine deux mois après la fin du mouvement des camionneurs qui a paralysé le centre d'Ottawa pendant trois semaines et poussé le gouvernement Trudeau à utiliser de pouvoirs exceptionnels pour les déloger.

Dans la matinée du 30 avril, des contestataires étaient vus en train de converger vers le monument commémoratif de guerre du Canada, en plein centre-ville où un important dispositif policier est déployé. Les revendications des motards canadiens ne sont pas explicites, mais plusieurs en ligne disent manifester pour «défendre la liberté», alors que d'autres veulent exprimer leur opposition au Premier ministre Justin Trudeau et à ses politiques.

Premières interpellations 

Dans la soirée du 29 avril, sept personnes ont été arrêtées pour «diverses infractions, dont voies de fait sur la police» et 24 véhicules ont été remorqués. Des membres des forces de l’ordre munis de casques et matraques sont intervenus «afin de disperser une foule agressive et combative», selon un communiqué de la police d’Ottawa.  

Le 25 avril, la police d'Ottawa avait indiqué dans un communiqué avoir mis en place un «dispositif opérationnel amélioré» pour encadrer la manifestation et a rappelé que le centre de la capitale est dorénavant interdit aux manifestations. «Nous n'autoriserons pas [la création] de conditions dangereuses ou illégales qui pourraient entraîner une autre manifestation illégale comme celle que nous avons connue en février», avait indiqué la police.

Elle avait annoncé qu'elle interdirait les véhicules à moteur dans plusieurs secteurs de la capitale, notamment les alentours de la colline du Parlement qui avaient été occupés par les camionneurs. Et, tout en assurant que «le droit de manifester pacifiquement sera toujours protégé», les forces de l'ordre avaient évoqué un renforcement  «significatif» des effectifs policiers dans la capitale. En outre, la police avait averti qu'elle qu'elle surveillerait activement les commentaires en ligne relatifs aux rassemblements du week-end, et prévenu que «les comportements menaçants ou intimidants feront l'objet d'enquête et de poursuites».