L'entreprise américaine Moderna a déclaré ce 28 avril avoir déposé aux Etats-Unis une demande d'autorisation pour pouvoir administrer son vaccin contre le Covid-19 aux enfants entre 6 mois et 5 ans. Il s'agit de la dernière tranche d'âge à ne pas encore pouvoir être vaccinée dans ce pays ainsi que dans de très nombreux autres. Le dossier doit maintenant être examiné par l'Agence américaine des médicaments (FDA).
«[Ce vaccin] sera capable de protéger en toute sécurité ces enfants contre le SARS-CoV-2, ce qui est tellement important pour notre bataille continue contre le Covid-19, et sera particulièrement bien accueilli par les parents», a assuré dans un communiqué Stéphane Bancel, le patron de Moderna.
L'efficacité du vaccin contre les infections symptomatiques a été de 51% pour les bébés de 6 mois à moins de 2 ans, et de 37% pour les enfants de 2 à 5 ans, selon Moderna. Ces résultats sont très légèrement différents des données préliminaires publiées en mars par l'entreprise car ils sont cette fois uniquement basés sur des infections confirmées par un test PCR.
Le dosage de ce vaccin pour nourrissons et jeunes enfants est réduit à 25 microgrammes par injection (contre 100 pour les adultes). Il est également prévu qu'il en soit administré deux doses.
Le dépôt de la demande sera complet la semaine prochaine, a annoncé l'entreprise, qui a précisé que des demandes similaires étaient «en cours» auprès d'autres agences de régulation dans le monde.
Aux Etats-Unis, le vaccin de Moderna n'est pour le moment autorisé que pour les personnes de 18 ans et plus.
Pfizer prévoit de faire une demande similaire
Pfizer doit également déposer prochainement une demande d'autorisation pour son propre vaccin chez les enfants de 6 mois à moins de 6 ans mais le calendrier a été retardé par de premiers résultats décevants, qui ont conduit l'entreprise à décider de tester une série initiale de trois doses et non seulement deux.
En effet, pour ces très jeunes enfants, un dosage de seulement 3 microgrammes par piqûre a été choisi par Pfizer-BioNTech mais la réponse immunitaire déclenchée après seulement deux doses n'était alors pas jugée suffisante.