Le 24 avril, l'armée malienne a annoncé la mort de six soldats et plusieurs blessés dans trois attaques simultanées menées à l'aide de véhicules chargés d'explosifs contre trois sites militaires : à Sévaré, Niono et Bapho, Ces attaques ont été revendiquées par un groupe lié à l'organisation terroriste Al-Qaïda.
Notre reporter Antoine Cléraux s'est rendu ce 26 avril dans la base de Bapho (région de Ségou) où il a pu constater les dégâts de l'attaque, notamment sur un hélicoptère malien. Il a également pu recueillir le commentaire du général de Brigade Alou Boï Diarra, chef d'état major de l'armée de l'air du Mali, qui s'est déplacé sur place avec une délégation de l'armée malienne. «Un groupe armé terroriste dans l'emprise de l'helipad à l'aide d'un véhicule piégé à la périphérie de la base avec un commando qui en a profité pour s'infiltrer et causer quelque dégât, quelque dommage au matériel présent sur place», a-t-il expliqué.
Le mode opératoire employé par les terroristes est quelque peu inédit d'après le général : «Ce changement de mode d'action, avec l'utilisation de trois véhicules piégés à trois endroits différents, est relativement nouveau. C'est une réaction désespérée de ces groupes terroristes face à la montée en puissance inéluctable et remarquable des forces armées maliennes.»
La menace djihadiste reste présente, en particulier dans le centre du pays. La France a annoncé en février dernier le retrait de ses soldats déployés au Mali, l'opération devant être achevée cet été.