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Premier tir d'essai du missile intercontinental Sarmat russe réussi, Poutine s'en félicite (VIDEO)

Vladimir Poutine a assisté par visioconférence à un lancement d'essai du missile balistique intercontinental Sarmat, qui peut porter une dizaine d'ogives nucléaires. Le tir a été effectué au cosmodrome de Plessetsk, à 800 km au nord de Moscou.

Le ministère russe de la Défense a fait savoir le 20 avril que le lancement d'essai du missile balistique intercontinental Sarmat avait été couronné de succès en atteignant, comme prévu, sa cible sur la péninsule russe du Kamtchatka, en Extrême-Orient, à plus de 5 000 kilomètres du point de tir.

Effectué depuis le cosmodrome de Plessetsk, dans la région d'Arkhangelsk, ce premier tir d'essai a été suivi en visioconférence par le président russe Vladimir Poutine qui a souligné l'importance de l'événement pour son pays et en a félicité les militaires et tous ceux qui ont participé au projet. «Cette arme vraiment unique renforcera le potentiel de combat de nos forces armées, assurera de manière fiable la sécurité de la Russie face à des menaces extérieures et fera réfléchir ceux qui, portés par une rhétorique agressive frénétique, tentent de menacer notre pays», a-t-il déclaré.

«Le nouveau missile est capable de frapper des cibles à longue distance, en utilisant différentes trajectoires de vol. Le missile Sarmat possède des caractéristiques uniques qui lui permettent d'échapper à tous les systèmes de défense antimissile existants et en cours d'élaboration. Le Sarmat est le missile le plus puissant de la plus grande portée au monde, ce qui augmentera considérablement la puissance de combat des forces nucléaires stratégiques de la Russie», a écrit le ministère russe de la Défense selon qui le système de missiles Sarmat entrera en service dans les forces de missiles stratégiques de la Russie après l'achèvement du programme de tests. 

Washington explique avoir été «convenablement informé» par Moscou

De son côté, le Pentagone a commenté l'événement par la voie de son porte-parole, John Kirby, qui a affirmé qu'il s'agissait d'un essai de «routine» qui ne constituait «pas une menace» pour les Etats-Unis ni leurs alliés.

Il a ajouté que Moscou avait «convenablement informé» Washington de la réalisation de ce test, conformément à ses obligations relevant des traités sur le nucléaire. Il ne s'agissait donc pas d'une «surprise» pour la Défense américaine. 

Le Sarmat porte le nom d'un peuple nomade ayant vécu pendant l'Antiquité autour de la mer Noire, entre la Russie et l'Ukraine actuelles. Cette nouvelle arme fait partie d'une série d'autres missiles présentés en 2018 comme «invincibles» par Vladimir Poutine. On y trouve également les missiles hypersoniques Avangard et Kinjal («poignard»), ce dernier ayant selon Moscou été utilisé pour la première fois contre des cibles en Ukraine.

D'un poids dépassant 200 tonnes, le missile Sarmat est censé être plus performant que son prédécesseur, le missile Voïévoda d'une portée de 11 000 kilomètres.